par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes, hormis Londres, sont attendues en hausse prudente lundi à l'entame d'une semaine qui sera marquée par les discours de plusieurs banquiers centraux au Forum économique mondial de Davos, une réunion de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) et une salve de nouvelles publications financières d'entreprises.
D'après les premières indications disponibles, le Dax à Francfort devrait gagner à l'ouverture 0,31% et l'indice EuroStoxx 50 0,36%. Le FTSE 100 à Londres pourrait cependant céder 0,03%.
Le Stoxx 600 et le CAC 40, qui ont pris respectivement la semaine dernière 1,66% et 2,37%, portés par le ralentissement de l'inflation en zone euro, vont tenter d'enregistrer une troisième semaine consécutive de gains, une séquence inédite depuis le 2 décembre.
Aux Etats-Unis, Wall Street, qui sous-performe depuis le début de l'année par rapport aux Bourses européennes, est attendue sans grand changement à l'ouverture ce lundi alors que la saison des résultats trimestriels des entreprises se poursuit cette semaine avec entre autres Netflix (NASDAQ:NFLX), Procter & Gamble (NYSE:PG) ou encore Morgan Stanley (NYSE:MS).
Même si les résultats au quatrième trimestre de JPMorgan (NYSE:JPM) et Bank of America (NYSE:BAC) ont dépassé vendredi les attentes, leurs patrons ont jeté un froid sur les marchés en évoquant le risque de récession.
Selon les données de Refinitiv, les bénéfices des entreprises du S&P-500 devraient reculer de 2,2% en moyenne au quatrième trimestre.
Côté banques centrales, en attendant les réunions de politique monétaire à la fin du mois de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE), le Forum économique mondial de Davos, en Suisse, s'ouvre ce lundi. Au moins neuf membres de la Fed devraient s'y exprimer. La Banque du Japon commence pour sa part mardi une réunion de deux jours qui pourrait s'achever par un ajustement de sa politique monétaire ultra-accommodante alors que les rendements des obligations japonaises restent sous pression.
La BoJ, qui a procédé vendredi à des achats d'urgence d'obligations de 5.000 milliards de yens (36,03 milliards d'euros), a de nouveau acheté lundi pour 1.300 milliards de yens de dettes souveraines japonaises afin de faire baisser le rendement obligataire à dix ans autour du plafond de fluctuation de 0,5% qu'elle tolère.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en légère hausse vendredi grâce notamment aux valeurs bancaires qui ont ouvert la saison des résultats trimestriels.
L'indice Dow Jones a gagné 0,33%, ou 112,64 points, à 34.302,61 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 15,92 points, soit 0,40%, à 3.999,09 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 78,05 points (0,71%) à 11.079,16 points.
JPMorgan, Bank of America, Wells Fargo (NYSE:WFC) et Citigroup (NYSE:C) ont toutes progressé, tout comme le secteur bancaire du S&P-500.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini en repli de 1,14% à 25.822,32 points et le Topix, plus large, a fléchi de 0,88% à 1.886,31 points.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai prend en revanche 1,14% et le CSI 300 gagne 1,71%, les indices étant soutenus par la perspective d'un redressement rapide de l'économie chinoise après l'abandon de la politique "zéro COVID".
CHANGES
La monnaie japonaise continue de s'apprécier à 128,05 yens pour un dollar (+0,13%), au plus haut depuis mai face au billet vert, toujours portée par des spéculations sur la BoJ.
Face aux autres grandes devises, le dollar reflue de 0,1%, à un creux depuis juin, pénalisé par la perspective d'une accalmie dans la hausse des taux de la Fed.
L'euro se traite à 1,084 dollar, en hausse de 0,11%.
TAUX
Le rendement à 10 ans des emprunts d'Etat américains à, qui a perdu six points de base la semaine dernière, s'affiche lundi à 3,51%.
Son équivalent allemand a fini vendredi en légère baisse à 2,14%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers reculent mais restent proches de leurs sommets de cette année à la faveur d'un optimisme sur la demande chinoise.
Le Brent perd 0,84% à 84,56 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,81% à 79,21 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)