PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en légère progression à l'ouverture vendredi, les investisseurs hésitant à prendre des positions tranchées pour cette dernière séance de la semaine avant la publication d'une mesure très suivie de l'inflation aux Etats-Unis.
Les premières indications disponible donnent une hausse de 0,37% pour le CAC 40 parisien, de 0,3% pour le Dax à Francfort, de 0,31% pour le FTSE à Londres et de 0,42% pour l'EuroStoxx 50.
La tendance mercredi en Europe a été globalement soutenue par la publication d'une série de bons résultats d'entreprises mais la crainte de voir les banques centrales continuer à relever leurs taux d'intérêt plus longtemps n'en est pas moins toujours présente.
Une liste de plus en plus longue d'indicateurs montrent toutefois que l'économie américaine est en meilleure forme que prévu, ce qui permet d'espérer qu'une récession puisse être évitée. Mais cela a également contraint les investisseurs à revoir à la hausse les anticipations concernant le niveau final des taux de la Fed.
Les investisseurs étudieront avec attention à 13h30 GMT les chiffres de janvier sur les revenus et dépenses des ménages américains, qui incluent l'indice des prix PCE.
"Il semble très improbable que l'inflation retombe rapidement, à moins que le taux de chômage ne commence à augmenter et que la demande ne ralentisse, ce qui ne semble pas encore être le cas", a déclaré Michael Hewson chez CMC Markets.
"Compte tenu de la solidité des données économiques récentes, les chiffres de jour pourraient mettre un terme à la tendance désinflationniste, l'indice des prix hors énergie et produits alimentaires, l'indicateur d'inflation privilégié par la Réserve fédérale, ne devant baisser que modestement de 4,4% à 4,3%".
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, le S&P-500 ayant interrompu une séquence de quatre séances dans le rouge, alors que les investisseurs continuaient de s'interroger sur l'impact de la politique monétaire de la Fed sur l'économie américaine.
L'indice Dow Jones a gagné 0,33%, ou 108,82 points, à 33.153,91 points. Le S&P-500 a pris 21,27 points, soit 0,53%, à 4.012,32 points et le Nasdaq Composite a avancé de 83,33 points (+0,72%) à 11.590,40 points.
Sept des 11 secteurs majeurs du S&P-500 ont fini en hausse, notamment l'énergie (+1,27%), portée par la hausse des prix du pétrole.
Les services de communication ont, eux, décliné (-0,66%) pour une cinquième journée d'affilée, plombée par Netflix (NASDAQ:NFLX) qui s'est replié de 3,4% après avoir annoncé une baisse du prix de son abonnement dans une trentaine de pays.
En revanche, les résultats trimestriels solides et les prévisions meilleures qu'attendu de Nvidia (NASDAQ:NVDA) (+14%) ont rassuré les investisseurs.
EN ASIE
Le Nikkei à la Bourse de Tokyo a gagné 1,29%, les valeurs liées à l'industrie des semi-conducteurs ayant profité des bonnes prévisions de l'américain Nvidia tandis que Kazuo Ueda, désigné par le gouvernement pour être le prochain gouverneur de la Banque du Japon, a apporté son soutien à la politique actuelle de l'institution lors d'une audition au Parlement.
"Dans l'ensemble, il s'efforce de se présenter comme le garant de la continuité, du moins pour commencer", a déclaré Sean Callow chez Westpac. "Ce n'est pas le moment de marquer la politique de son empreinte, ce n'est pas pour cela que le gouvernement l'a choisi."
Les données publiées dans la matinée ont montré que l'indice des prix à la consommation a atteint un nouveau record de 4,2% en rythme annuel en janvier.
La tendance en Chine est freinée par les tensions entre Pékin et Washington, qui pénalisent la plupart des secteurs, à l'exception notable des entreprises de défense.
L'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale recule de 1,13% et le SSE Composite de Shanghai de 0,73%.
CHANGES/TAUX
Sur le marché des changes, l'attentisme limite les variations, que ce soitcelles de l'indice dollar (-0,06%) ou de l'euro (+0,01%) à 1,0596.,
Le rendement des emprunts d'Etat américain à dix ans recule d'environ deux points de base à 3,8615%, s'éloignant davantage du pic de trois mois inscrit la veille à 3,978%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers avancent pour une deuxième séance de suite, la perspective d'une baisse des exportations russes l'emportant sur l'annonce d'une augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le Brent gagne 0,8% à 82,87 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,82% à 76,01 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Nicolas Delame)