par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse mercredi sur des prises de bénéfice après la forte hausse de la veille liée à l'espoir d'une accalmie dans la remontée des taux des grandes banques centrales alors que les indices PMI des services doivent être publiés.
D'après les premières indications disponibles, le Dax à Francfort, qui a gagné mardi 3,78%, devrait perdre mercredi à l'ouverture 0,43%. Le FTSE 100 à Londres, qui a clôturé la veille sur un gain de 2,59%, devrait refluer de 0,37%. L'indice EuroStoxx 50 devrait abandonner 0,35% après avoir bondi mardi de 4,2%.
Les marchés d'actions devraient repartir à la baisse alors que la détérioration de l'activité manufacturière en Europe et aux Etats-Unis en septembre a alimenté depuis lundi les spéculations sur la fin de la hausse des taux d'intérêt de grande ampleur. Les investisseurs estimaient alors que les derniers indicateurs économiques montraient que le relèvement du coût du crédit commençait à produire ses effets en freinant la demande. Ce scénario a en outre été renforcé par le relèvement mardi moins important qu'attendu des taux de la banque centrale australienne.
Mercredi, la banque centrale de Nouvelle-Zélande a relevé son taux directeur de 50 points de base à 3,5% et indiqué qu'une hausse de 75 points avait été envisagée, signe que l'inflation reste préoccupante, malgré le risque de récession mondiale.
Les investisseurs surveilleront avec attention ce mercredi les chiffres des indices mensuels S&P Global des services en Europe et aux Etats-Unis, tandis qu'une enquête privée du cabinet ADP (EPA:ADP) sur l'emploi américain est également attendu avant que le rapport du département américain du Travail en la matière vendredi.
La veille, un rapport sur les offres d'emploi ("JOLTS") a montré qu'elles avaient chuté en août à leur plus bas niveau en près de deux ans et demi, signe d'une dégradation du marché du travail.
L'Etat français a présenté mardi une offre de rachat au prix de 12 euros par action sur le solde du capital d'EDF (EPA:EDF) qu'il ne détient pas encore et qui devrait courir du 10 novembre au 8 décembre.
A WALL STREET
La Bourse de New York a poursuivi mardi son net rebond entamé la veille, alimenté par les grandes valeurs du secteur technologique, premières bénéficiaires du recul des rendements obligataires avec l'espoir de voir la Réserve fédérale devenir moins agressive en matière de hausses des taux d'intérêt.
L'indice Dow Jones a gagné 2,8%, ou 825,43 points, à 30.316,32 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 112,5 points, soit 3,06%, à 3.790,93 points, sa plus forte hausse depuis mai 2020.
Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a avancé de son côté de 360,97 points (3,34%) à 11.176,41 points.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei avance de 0,53% à 27.136,33 points et le Topix, plus large, prend de 0,34% à 1.913,3 points à l'approche de la clôture.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai abandonne en revanche 0,55% et le CSI 300 cède 0,58%.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, qui a touché mardi en séance un creux de deux semaines après avoir déjà abandonné lundi plus de 20 points, repart à la hausse mercredi, à 3,625% contre 3,617% la veille.
Celui du Bund allemand de même échéance a fini mardi à 1,88% après avoir chuté en séance à 1,77%, au plus bas depuis 19 septembre.
CHANGES
Le dollar regagne également du terrain (+0,2%) face à un panier de devises de référence, dont l'euro, qui cède 0,12% à 0,9971 dollar.
La livre sterling, en repli de 0,24% se traite à 1,1449 dollar, après avoir bénéficié pendant deux séances de l'abandon du projet de suppression de la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu au Royaume-Uni.
Le yen est quasiment stable (+0,02%) face au dollar à 144,06.
PÉTROLE
Les cours pétroliers, qui ont fortement progressé mardi, sont stables alors que l'Opep+ doit tenir ce mercredi une réunion où une baisse de la production du cartel de deux millions de barils par jour (bpj) pourrait être décidée.
Le Brent recule de 0,15% à 91,66 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,23% à 86,32 dollars le baril.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Nicolas Delame)