PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse mercredi à l'ouverture, alors que les investisseurs se préparent à une succession de réunion de banques centrales, dont la Réserve fédérale mercredi.
Les premières indications disponibles indiquent que le CAC 40 parisien serait en recul à l'ouverture, tandis que le FTSE à Londres est en baisse de 0,20% et le Dax à Francfort est stable. L'EuroStoxx 50 perd 0,41%.
Les trois principales banques centrales des pays développés se réuniront cette semaine pour décider de la suite de leur politique monétaire: la Fed se réunira mercredi, la Banque centrale européenne (BCE) jeudi et la Banque du Japon (BOJ) vendredi.
Si les marchés anticipent que les deux banques centrales occidentales relèveront chacune leur taux directeur de 25 points de base (pb), l'incertitude est forte sur la suite de la trajectoire de hausse de taux, et les réunions de cette semaine pourraient ne pas la clarifier.
Les prochaines réunions de politiques monétaires auront lieu fin septembre, ce qui laissera le temps à la politique monétaire de se transmettre et à l'inflation de poursuivre sa décrue.
Pour autant, de mauvaises surprises sur l'inflation sous-jacente ou la résistance des marchés du travail pourraient convaincre les banques centrales de poursuivre leurs hausses de taux après l'été.
"Les derniers chiffres d'inflation devraient conforter la Fed dans (l'idée d'une) pause, mais l'emploi et les salaires sont encore un sujet de préoccupation et devraient pousser la banque centrale à tenir un discours prudent en laissant toutes les possibilités ouvertes", résume Emmanuel Auboyneau, gérant associe d'Amplegest.
A WALL STREET
Wall Street a terminé dans le vert mardi, soutenu par l'engouement des investisseurs pour les valeurs technologiques et de bons indicateurs économiques.
L'indice Dow Jones a gagné 0,52%, ou 183,55 points, à 35.411,24 points, le S&P 500 a pris 18,30 points, soit 0,40%, à 4.554,64 points, et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 26,06 points (0,19%) à 14.058,87 points.
Alphabet (NASDAQ:GOOGL) et Microsoft (NASDAQ:MSFT), qui publiaient leurs résultats mardi après la clôture, ont fait état de chiffres supérieurs aux attentes des investisseurs, portés notamment par la demande en intelligence artificielle.
EN ASIE
A Tokyo, les indices japonais hésitent en amont de la réunion de la Fed et de la BOJ, qui ne devrait pas monter ses taux selon les marchés. Le Nikkei se maintient à 32.616,52 points, tandis que le Topix diminue de 0,14% à 2 282,14 points. Les constructeurs automobiles s'affaiblissent de 1,33%, la pire performance des 33 sous-indices industriels de la Bourse de Tokyo, menés par Mitsubishi Motor, qui perd 2,33%, et Mazda Motor (TYO:7261), en recul de 2,34%.
Après s'être ralliés à l'annonce de mesures de soutien à l'économie annoncées mardi, les marchés chinois font montre de scepticisme et mettent en doute l'ampleur du stimulus. Le SSE Composite de Shanghai cède 0,39%, le CSI 300 s'érode de 0,34% et l'indice hongkongais Hang Seng décroît de 0,78%.
L'indice Asie-Pacifique hors Japon de MSCI fait du surplace au cours de la séance.
CHANGES
Les cambistes demeurent attentistes, le dollar stagnant face à un panier de devises de référence, l'euro s'affaiblissant modérément de 0,05% à 1,1048 dollar, contre une baisse de 0,10% à 1,2887 dollar pour la livre sterling.
La réunion de la Fed pèse sur les devises asiatiques: le yen recule de 0,07% à 141,0 yens pour un dollar, tandis que le dollar australien trébuche de 0,40% à 0,6762 dollar.
TAUX
Les marchés de taux américains restent stables après leur remontée lors de la séance de mardi, les investisseurs restant prudents avant la décision de la Fed.
Le rendement du Treasury à dix ans s'érode de 2,0 pb à 3,8925%, tandis que le taux à deux ans se maintient à 4,8827%.
PÉTROLE
Après avoir atteint un plus haut sur trois mois, le brut s'inquiète de la demande aux Etats-Unis, des sources de marché indiquant que les inventaires de pétrole américains ont crû de 1,32 million de baril sur la semaine du 21 juillet, le consensus tablant sur un recul de 2,3 millions de barils.
Le Brent cède 0,54% à 83,19 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonnant 0,55% à 79,19 dollars.
(Reportage Corentin Chappron)