PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse vendredi à l'ouverture, dans un contexte de prudence avant la publication du rapport sur l'emploi américain et de réévaluation de la politique monétaire de la Réserve fédérale.
Les premières indications disponible indiquent que le CAC 40 parisien avancerait de 0,22% à l'ouverture. Les contrats à terme sur le FTSE à Londres suggèrent un gain de 0,32%, contre 0,28% pour le Dax à Francfort, et 0,24% pour l'EuroStoxx 50.
Les marchés sont suspendus à la publication du rapport sur l'emploi américain à 12h30 GMT, qui viendra clore une série d'indicateurs publiés cette semaine ayant remis en évidence les tensions persistantes sur les marchés du travail américains.
Ce rapport donnera une image plus complète et définitive de l'état des marchés de l'emploi en septembre, et une surprise - à la hausse comme à la baisse - a le potentiel de déclencher une violente réaction de marché.
La volatilité a ainsi été très forte ces derniers jours, la semaine ayant ouvert sur un crash obligataire avant que la publication des données d'ADP (EPA:ADP) sur les créations d'emploi n'inverse fortement la tendance, mercredi.
Or, si des marchés du travail toujours tendus accréditent le discours restrictif de la Fed, les niveaux atteints par les rendements souverains - au plus haut depuis 2007 - sont désormais suffisamment élevés pour justifier la fin des hausses de taux: 75 points de base de baisses de taux sont intégrées d'ici fin 2024 tandis que le pic de taux n'est vu qu'à 5,43%, selon les marchés monétaires.
Ce positionnement est plus accommodant que celui de la Fed et apporte un peu de répit aux actifs risqués, mais pourrait se heurter à un rapport sur l'emploi plus fort que prévu.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en légère baisse jeudi, alors que les investisseurs ont privilégié la prudence à la veille de la publication d'un rapport mensuel sur le marché du travail aux Etats-Unis qui pourrait leur donner des indications sur les contours de la suite de la politique monétaire.
L'indice Dow Jones a cédé 0,03%, ou 9,98 points, à 33.119,57 points. Le S&P-500, plus large, a perdu 5,56 points, soit 0,13%, à 4.258,19 points. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 16,18 points (0,12%) à 13.219,83 points.
EN ASIE
Les marchés japonais hésitent, sous la pression des titres liés aux semiconducteurs et dans un contexte de prudence avant le rapport sur l'emploi américain. Le Nikkei se replie de 0,25% à 30.998,80 points, le Topix grignote 0,19% à 2.268 points.
Les valeurs de croissance sensibles aux taux reculent, la fabricant de matériel de test de semiconducteurs Advantest abandonnant 1,77%, et le fabricant de matériel destiné aux semiconducteurs Tokyo Electron cédant 1,77%. Les indices hongkongais progressent dans le sillage des actions mondiales, les traders se positionnant avant la réouverture, la semaine prochaine, de l'ensemble des Bourses chinoises. L'indice hongkongais Hang Seng oprend 1,77%.
CHANGES
Le dollar affiche de faibles gains après une série de données économiques qui ont montré la résistance de l'économie américaine cette semaine, la prudence avant la publication du rapport sur l'emploi plafonnant la progression de la monnaie.
Le dollar avance de 0,12% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro cède 0,09% à 1,0539 dollar, et la livre sterling 0,12% à 1,2175 dollar.
En Asie, le yen s'affaiblit de 0,18% à 148,76 yens pour un dollar, tandis que le dollar australien s'érode de 0,06% à 0,6365 dollar.
TAUX
Les rendements sur les titres américains sont stables, dans un contexte d'attentisme et de réévaluation de la trajectoire des taux de la Réserve fédérale.
Le rendement du Treasury à dix ans est stable à 4,7234%, tandis que le taux à deux ans fait du surplace à 5,0328%.
PÉTROLE
Le pétrole est en légère progression, la circonspection des investisseurs avant le rapport sur l'emploi limitant les gains.
Le Brent avance de 0,15% à 84,2 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,26% à 82,52 dollars.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)