par Patrick Vignal
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes progressent dans des volumes réduits mercredi en début de séance, les investisseurs paraissant relativiser la menace faite par Donald Trump de ne pas signer le plan de soutien budgétaire à l'économie américaine de près de 900 milliards de dollars adopté lundi par le Congrès.
À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,53% à 5.496,03 points vers 08h40 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,57% et à Londres, le FTSE est quasiment inchangé.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,54%, le FTSEurofirst 300 de 0,37% et le Stoxx 600 de 0,38%.
Le président américain a donné un peu de relief à l'approche de Noël sur les marchés en qualifiant de "honteux" un plan de soutien longtemps attendu par les investisseurs et en jugeant "ridiculement basses" les aides aux particuliers qu'il prévoit.
"Nous pensons personnellement qu'il signera au dernier moment", commente Andrew Brenner, responsable de la gestion obligataire chez NatAlliance, en sachant que les marchés américains fermeront jeudi pour la trêve de Noël au terme d'une séance écourtée.
Les contrats à terme sur les indices de Wall Street, qui se sont retournés à la hausse, paraissent lui donner raison.
VALEURS EN EUROPE
L'espoir que les vaccins puissent agir avec efficacité sur la nouvelle souche du coronavirus décelée sur le territoire britannique profite aux secteurs européens en première ligne dans la crise sanitaire comme les transports et les loisirs (+1,32%) et l'automobile (+1,38%).
Ce dernier compartiment bénéficie en outre d'un bond de 2,6% pour Daimler (DE:DAIGn), qui se prépare à introduire en Bourse sa division poids lourds, selon le quotidien financier Handelsblatt.
A Paris, la plus forte hausse du SBF 120 est pour Air France (PA:AIRF), qui prend 3,67%.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 0,3% et l'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a pris 0,9%, porté par la promesse faite par la banque centrale chinoise de ne pas resserrer sa politique trop tôt.
L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) prend 0,1% après avoir reculé sur les trois séances précédentes.
A WALL STREET
A l'exception du Nasdaq Composite, porté par Apple (NASDAQ:AAPL), la Bourse de New York a clôturé en baisse mardi, la persistance des craintes soulevées par la propagation d'une nouvelle souche du coronavirus ayant occulté l'adoption du plan de soutien, que Donald Trump a menacé de ne pas signer après la clôture des marchés.
L'indice Dow Jones a cédé 0,67% ou 200,94 points, à 30.015,51 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 7,66 points, soit 0,21%, à 3.687,26 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 65,4 points (0,51%) à 12.807,92 points.
Les craintes sanitaires, en particulier, ont pesé sur la tendance après la découverte sur le territoire britannique d'une nouvelle souche potentiellement très contagieuse du COVID-19.
Moderna et Pfizer (NYSE:PFE), dont les vaccins anti-COVID ont été récemment autorisés aux Etats-Unis, ont perdu respectivement 8,9% et 1,8%, victimes des interrogations nouvelles suscitées par ce variant du SARS-CoV-2.
Les deux laboratoires ont fait savoir qu'ils mèneraient des tests dans les semaines à venir pour vérifier que leur vaccin reste efficace contre cette mutation.
Apple s'est distingué en prenant 2,8%, après des informations de Reuters selon lesquelles le groupe progresse dans la technologie de conduite autonome et se fixe pour objectif de produire dès 2024 une voiture équipée de sa propre technologie de batterie électrique.
CHANGES/TAUX
Le dollar est reparti à la baisse face à un panier de devises de référence et l'euro en profite pour remonter vers 1,22 dollar.
Sur le marché des emprunts d'Etat, le rendement des Treasuries à 10 ans s'équilibre à 0,9064%. Son équivalent allemand se stabilise lui aussi dans les premiers échanges en Europe, juste au-dessus de -0,6%.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont orientés à la baisse après l'annonce d'une hausse des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière. Le Brent perd 0,6% à 49,78 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 0,7 à 46,68 dollars.
(édité par Bertrand Boucey)