PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en baisse à l'ouverture lundi, tandis que les marchés européens ne reculent que modérément à mi-séance en dépit d'une situation géopolitique incertaine.
Les futures sur indices new-yorkais suggèrent une ouverture de Wall Street en baisse, le Dow Jones étant en recul de 0,06%, tandis que le Standard & Poor's 500 cède 0,14% et le Nasdaq 0,24%.
À Paris, le CAC 40 avance de 0,06% à 10h50 GMT, tandis que le FTSE, à Londres, perd 0,0,36%. Le Dax, à Francfort, baisse de 0,36%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se replie de 0,24%, contre 0,23% pour le Stoxx 600. L'EuroStoxx 50 recule de 0,11%.
La mutinerie du groupe Wagner n’a eu qu’un bref impact à l’ouverture des marchés lundi, les investisseurs demeurant focalisés sur l’évolution de la politique monétaire alors que s’ouvre la conférence annuelle de la Banque Centrale Européenne (BCE) à Sintra, au Portugal.
Les données économiques de la semaine dernière ont montré que la politique monétaire pesait sur l’économie européenne, or le climat des affaires en Allemagne, publié lundi, s'est dégradé plus que prévu en juin.
"Les événements survenus en Russie ce week-end n'ont eu jusqu'à présent que très peu d'impact sur les marchés financiers mondiaux", constatent les stratégistes d’ING, qui évoquent notamment un manque de clarté sur la suite des évènements.
"Les marchés se focalisent plutôt sur l’inflation : les banquiers centraux et les gouvernements sont critiqués pour avoir maintenu une politique monétaire et fiscale trop souple pendant trop longtemps, et ce sujet sera le thème directeur du forum de Sintra".
IBM (NYSE:IBM) serait proche d'un accord pour le rachat à 5 milliards de dollars du groupe Apptio, qui propose notamment des services d'informatique dématérialisée (cloud) et des logiciels de gestion d'entreprise, selon le Wall Street Journal.
Orpea s’envole en tête du SBF120, en hausse de 31,34%, un rapport d’auditeur ayant revalorisé le groupe à entre 6 et 7 milliards d’euros, tandis que le rebond a pu être amplifié par des rachats destinés à clore des positions vendeuses.
La possible vente des activités liées à l’éducation du promoteur suédois SBB soutient l’action du groupe, en hausse de 12,55%, en tête du Stoxx 600.
Le constructeur de voitures de luxe Aston Martin (LON:AML) gagne 9,3%, après avoir conclu un accord avec le fabricant américain de véhicules électriques Lucid Group, qui prend une participation au capital du groupe britannique en échange de sa technologie de moteurs et de véhicules électriques.
Casino perd 9,06%, en queue du SBF120, après avoir annoncé lundi avoir besoin de 900 millions d'euros en fonds propres pour pouvoir conclure un accord de principe sur la restructuration de sa dette d'ici à la fin du mois de juillet.
Les valeurs du secteur de la défense baissent à la mi-séance, après la brève mutinerie de Wagner : Thalès perd 1,71%, contre 2,08% pour Dassault Aviation et 3,87% pour Rheinmetall.
TAUX
Les taux européens poursuivent leur baisse amorcée en fin de semaine dernière, les mauvaises données économiques confirmées par le climat des affaires allemand encourageant les investisseurs à favoriser les taux longs.
Le rendement du dix ans allemand perd 6,1 pb, à 2,2970%, contre une baisse de 3,6 pb pour le taux à deux ans, qui atteint 3,1330%.
Aux Etats-Unis, les rendements baissent également, de 5,7 pb pour le Treasury à dix ans, à 3,6825%, tandis que le taux à deux ans enregistre une baisse de 5,1 pb, à 4,6987%.
CHANGES
Les actifs sûrs ne profitent pas de l’incertitude géopolitique à la mi-séance : le dollar décline de 0,20% face à un panier de devises de référence, tandis que l’or rebondit modestement de 0,56%, restant proche de son plus bas niveau depuis trois mois.
L’euro se renforce face au dollar, avançant de 0,13% à 1,0902 dollars, tandis que la livre sterling stagne à 1,2707 dollar.
Le yuan atteint son niveau le plus bas sur sept mois face au dollar, en baisse de 0,78% à 7,2340 yuans par dollar, les perspectives de politique monétaire demeurant incertaines.
PETROLE
Les turbulences en Russie, troisième producteur mondial de brut, ont soutenu les marchés, qui jugent toutefois limitées les implications de la mutinerie sur l’offre de pétrole.
Au cours d’une séance volatile, le Brent avance de 0,62% à 74,31 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,52% à 69,48 dollars.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)