par Augustin Turpin
(Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse jeudi, tandis que Wall Street cherchait sa direction à mi-séance, la dernière séance du trimestre étant marquée par une consolidation des indices à la suite des gains du début d'année.
Les marchés attendaient en outre la publication des chiffres de l'inflation américaine prévue durant le week-end de Pâques.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,01% à 8.205,81 points. Le Footsie britannique prend 0,26% et le Dax allemand 0,15%.
L'indice EuroStoxx 50 progresse de 0,07%, le FTSEurofirst 300 de 0,24% et le Stoxx 600 de 0,23%.
Les marchés actions enchaînent records sur records depuis plusieurs semaines à la faveur d'une conviction renforcée d'une baisse des taux directeurs des grandes banques centrales dans les prochains mois, au point que les derniers indicateurs macroéconomiques mitigés n'ont pas d'emprise sur le moral des investisseurs.
Le recul de l'économie britannique, des ventes au détail en Allemagne et la stagnation des prêts bancaires en zone euro n'ont pas entraîné de réaction des indices durant la dernière journée d'échanges avant le long week-end de Pâques.
Les investisseurs auront donc quatre jours pour digérer les chiffres de l'inflation PCE américaine et, en Europe, de l'inflation IPCH préliminaire française, qui sont attendus vendredi.
En parallèle, les rendements obligataires repartent à la hausse après les commentaires du gouverneur de la Réserve fédérale américaine (Fed) Christopher Waller, qui a préconisé mercredi une prolongation de la stratégie de taux plus élevés à court terme.
Des propos qui ont trouvé un écho jeudi chez Jonathan Haskel, membre du Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque d'Angleterre (BoE), lequel a indiqué qu'une baisse des taux directeurs devrait être un objectif encore lointain.
Selon l'outil FedWatch du CME, les marchés tablent désormais à 64% sur une première baisse des taux en juin.
VALEURS
À la Bourse de Paris, Soitec clôture sur une baisse de 20% après avoir annoncé mercredi anticiper une baisse de son chiffre d'affaires au premier semestre 2024-2025, tout en signalant des stocks élevés pour sa technologie RF-SOI.
Casino plonge de 63% après avoir déclaré mercredi dans un communiqué avoir mis en oeuvre avec succès sa restructuration financière et avoir dévoilé une nouvelle équipe dirigeante autour de l'homme d'affaires tchèque, Daniel Kretinksy.
Ailleurs en Europe, JD Sports s'envole de 15%, en tête du Stoxx 600, le détaillant de vêtements de sport ayant fait état d'un bénéfice avant impôt conforme à ses prévisions, tandis que le groupe de télécommunications suédois Millicom prend 3,5% après un relèvement de recommandation par JP Morgan.
A WALL STREET
A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones prend 0,01%, le Standard & Poor's 500 0,05% et le Nasdaq Composite 0,1%, les indices étant en passe de réaliser de nouveaux records, avec le Dow Jones à 1% de la barre historique des 40.000 points.
Les données des inscriptions au chômage ont révélé une baisse inattendue lors de la semaine au 23 mars, à 210.000, tandis que celle du département du Commerce ont montré une progression surprise de l'économie au quatrième trimestre. Par ailleurs, l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan a montré que le moral des ménages américains est resté relativement stable en mars.
TAUX
Les rendements obligataires de la zone euro progressent avec les commentaires, mercredi, du gouverneur de la Fed Christopher Waller, qui a préconisé une prolongation de la stratégie de taux plus élevés à court terme.
Le rendement du dix ans allemand a gagné 0,3 point de base (pb) à 2,292%, celui du Treasury américain à même échéance perdant 0,6 à 4,1905%.
CHANGES
Le dollar avance (0,12%) face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro perd 0,27% à 1,0797 dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole repartent à la hausse après deux séances de baisse consécutives, les investisseurs anticipant un resserrement de l'offre car l'Opep+ devrait maintenir le cap sur ses réductions de production actuelles.
Le Brent prend 1,52% à 87,4 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) progressant/perdant 1,86% à 82,86 dollars.
A SUIVRE VENDREDI :
LA SITUATION SUR LES MARCHÉS
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Rédigé par Augustin Turpin, édité par XXX)