PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont orientées dans le vert mercredi en matinée, la faiblesse d'un indicateur de l'emploi aux Etats-Unis ayant notamment renforcé la conviction des marchés que la Réserve fédérale américaine (Fed) et les autres grandes banques centrales en ont terminé avec le cycle de la remontée de leurs taux d'intérêt.
À Paris, le CAC 40 prend 0,13% à 7.396,33 points vers 08h50 GMT. À Londres, le FTSE 100 avance de 0,33%. A Francfort, le Dax s'octroie 0,16%, après avoir touché un nouveau sommet historique, à 16.572,88 points.
L'indice EuroStoxx 50 progresse de 0,27%, le FTSEurofirst 300 de 0,27% et le Stoxx 600 de 0,26%.
Les contrats à terme à Wall Street préfigurent, eux, une hausse de 0,08% pour le Dow Jones, de 0,23% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,37% pour le Nasdaq.
L'enquête "Jolts" du département américain du Travail, publié mardi, en amont du rapport mensuel officiel sur l'emploi américain de vendredi et de l'enquête ADP (EPA:ADP) sur l'emploi privé de ce mercredi à 13h15 GMT, a montré que le nombre d'offres d'emploi dans le pays avait chuté en octobre à son plus bas niveau depuis début 2021.
La baisse des tensions sur le marché du travail, aux yeux des investisseurs, traduit l'efficacité de la politique monétaire de la Fed, qui se réunit les 12 et 13 décembre, et dont les décisions sur la trajectoire des taux et l'économie sont particulièrement attendues.
La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre (BoE) se réunissent chacune de leur côté le 14 décembre, tandis que les décisions de la Banque du Canada sont attendues ce mercredi à 15h00 GMT.
Les marchés monétaires tablent avec une probabilité de 80% sur une baisse des taux de la BCE en mars, tandis que la probabilité d'une réduction des taux de la Fed en mai est de 87%.
Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain est stable, à 4,1781%, après une chute mardi en séance à 4,163%, au plus bas depuis trois mois. Son équivalent allemand recule encore, d'environ un point de base, à 2,238%, après un repli de plus de 11 points la veille.
En Bourse en Europe, la tendance positive est portée notamment par les nouvelles technologies (+0,8%) qui profitent de la détente dans l'obligataire. Les ressources de base (+1,52%) sont recherchées dans le sillage du rebond des cours des métaux.
Les groupes miniers cotés en Europe Anglo American (JO:AGLJ), Glencore et Rio Tinto (LON:RIO) avancent respectivement 2,52%, 1,84% et 1,75% à Londres, tandis qu'à Paris, Eramet (EPA:ERMT) s'octroie 1,67% et ArcelorMittal (AS:MT) 1,34%.
Dans l'actualité des entreprises, Orpea prend 3,62% après l'annonce du lancement d'une augmentation de capital.
Renault (EPA:RENA) gagne 1,53% alors que Nissan (TYO:7201) envisage de prendre une participation dans "The Future Is Neutral", l'activité d'économie circulaire du groupe au losange.
TUI grimpe de 7,12%, le premier voyagiste européen anticipant un bond de 25% de son bénéfice d'exploitation cette année.
Côté baisse, British American Tobacco (LON:BATS) plonge de 8,20% en raison d'une dépréciation d'environ 25 milliards de livres de certaines de ses marques de cigarettes aux Etats-Unis.
Merck chute de 13,74%, l'evobrutinib, son traitement expérimental contre la sclérose en plaques, n'ayant pas atteint son objectif principal lors d'essais cliniques.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)