PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en légère hausse vendredi en matinée, tentant de boucler une troisième séance d'affilée dans le vert pour la dernière session d'une semaine d'embellie sur les marchés financiers liée principalement au reflux des craintes sur les taux d'intérêt.
Vers 08h50 GMT, le CAC 40 parisien prend 0,43% à 7.005,63, un peu plus au-dessus du seuil des 7.000 points franchi jeudi en séance pour la première fois depuis février 2022, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
À Londres, le FTSE 100 avance de 0,59% et à Francfort, le Dax grappille 0,02%, ses gains étant limités par la chute du compartiment de l'automobile.
L'indice EuroStoxx 50 et le FTSEurofirst 300 progressent chacun de 0,39%, tandis que le Stoxx 600 avance de 0,4%.
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a gagné à ce stade 2,18% et le Stoxx 600 1,75%, les deux indices se dirigeant vers une deuxième semaine consécutive de gains.
Les contrats à terme à Wall Street, qui sous-performent les indices européens, affichent pour le moment une baisse de 0,07% pour le Dow Jones, de 0,1% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,15% pour le Nasdaq. Ce dernier, qui est à un plus haut d'un mois, a cependant fini jeudi sur une cinquième séance consécutive dans le vert.
L'appétit pour le risque sur les marchés est stimulé par le ralentissement de l'inflation aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis. Les prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis ont même baissé sur un rythme mensuel pour la première fois depuis mai 2020, tandis qu'en France l'Insee a confirmé vendredi que cet indice avait décéléré en décembre à 5,9% sur un an.
Sur le plan de la conjoncture économique, les chiffres de la production industrielle en zone euro sont attendues à 10h00 GMT, tandis que les données publiées vendredi par l'ONS montrent que la produit intérieur brut de la Grande-Bretagne a augmenté de 0,1% en novembre par rapport à octobre, éloignant le specre d'une récession technique au quatrième trimestre 2022.
Le reste de la séance pourrait être animée par les résultats des groupes financiers américains comme Wells Fargo (NYSE:WFC), Citigroup (NYSE:C), Bank of America (NYSE:BAC), JPMorgan (NYSE:JPM) ou encore BlackRock (NYSE:BLK).
En Europe, le compartiment défensif de la santé (+0,89%) est en tête avec notamment Nordisk et Roche (SIX:ROG) Holding qui gagnent respectivement 1,77% et 1,57%.
A l'opposé, celui de l'automobile (-1,83%) accuse la plus forte baisse. Tesla (NASDAQ:TSLA) a décidé jeudi de réduire les prix de certains de ses modèles aux Etats-Unis et en Europe, ce qui souligne la fragilité de la demande et pourrait provoquer une guerre des prix dans le secteur.
Renault (EPA:RENA) perd 3,82%, Stellantis 2,38% et Volkswagen (ETR:VOWG_p) 2,84%.
Dans d'autres secteurs, Air France-KLM (EPA:AIRF) bondit de 7,12% après le relèvement de la recommandation de davy research à "neutre" sur le groupe de transport aérien, tandis que Bouygues (EPA:BOUY) (-2,75%) pâtit de l'abaissement de recommandation de Morgan Stanley (NYSE:MS) à "sous-pondérer".
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)