par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues sans grand changement à l'ouverture après la publication des "minutes" de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et avant celles de la Banque centrale européenne (BCE), mais la tendance pourrait être soutenue par l'espoir d'une accalmie sur les taux d'intérêt.
D'après les premières indications disponibles, le Dax à Francfort devrait gagner à l'ouverture 0,03%, le FTSE 100 à Londres pourrait refluer de 0,09% et l'indice EuroStoxx 50 de 0,05%.
Les marchés sont fermés ce jeudi aux Etats-Unis pour la fête de Thanksgiving, tandis que la séance sera écourtée vendredi.
Les responsables de Fed ont signalé mercredi qu'une "majorité substantielle" des membres du comité de politique monétaire de la banque (FOMC) avait estimé qu'il serait "probablement bientôt" opportun de ralentir le rythme de relèvement des taux, selon le compte-rendu de leur réunion des 1er et 2 novembre.
Les marchés tablent avec une probabilité de 76% sur une hausse de taux aux Etats-Unis d'un demi-point en décembre à 4,25-4,5% avant un pic au-dessus de 5% en mai 2023..
La Banque centrale de Corée du Sud, elle, a choisi de relever jeudi ses taux de seulement un quart de point à 3,25%, après une hausse d'un demi-point en octobre.
La BCE doit à son tour publier, à 12h30 GMT, le compte rendu de sa dernière réunion de politique monétaire. Une enquête Reuters prévoit un relèvement limité de 50 points de base des taux de la BCE le mois prochain après une hausse de 200 points depuis juillet.
Avant ces "minutes", les investisseurs prendront connaissance des indices mensuels du climat des affaires en France et en Allemagne où une légère amélioration est attendue outre-Rhin tandis qu'une dégradation est prévue dans l'Hexagone.
Le reste de la séance pourrait être animée une nouvelle fois par les spéculations sur l'énergie, une proposition de la Commission européenne d'un plafonnement d'un an du prix du gaz, selon un projet de règlement consulté par Reuters, devant être discutée ce jeudi.
La veille un diplomate de l'UE a déclaré que les pays du G7 discutaient également d'un plafonnement des prix du pétrole russe au-dessus des niveaux actuels.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse mercredi après la publication du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed qui a conforté les espoirs d'un ralentissement du rythme de relèvement des taux aux Etats-Unis.
L'indice Dow Jones a augmenté de 95,96 points (0,28%), à 34.194,06, le S&P 500 a pris 23,68 points, ou 0,59%, à 4.027,26 et le Nasdaq Composite a gagné 110,91 points, soit 0,99%, à 11.285,32.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, fermée mercredi, l'indice Nikkei a fini jeudi sur un gain de 0,95% à 28.383,09 points et le Topix, plus large, a avancé de 1,21% à 2.018,8 points.
Côté statistique économique, l'activité manufacturière s'est contractée en novembre à son rythme le plus rapide en deux ans, l'indice PMI ayant reculé à 49,0 après 50,7 en octobre, selon les données publiées jeudi.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai abandonne 0,18% et le CSI 300 cède 0,37%, le pays ayant fait état d'un nombre record quotidien de nouvelles contaminations par le virus responsable du COVID-19, soit 31.444 cas le 23 novembre, selon les données officielles.
Les autorités chinoises ont cependant indiqué qu'elles envisageaient d'adopter de nouvelles mesures de relance pour l'économie et de réduire le ratio de réserves obligatoires des banques.
CHANGES
Aux changes, le dollar recule de 0,13% face à un panier de devises internationales après avoir déjà perdu la veille près de 1%, en réaction à la publication des "minutes" de la Fed.
L'euro en profite pour remonter à 1,0434 dollar (+0,38%), tandis que la livre sterling avance de 0,28% à 1,2086 dollar.
TAUX
Les rendements obligataires à long terme ont fini en baisse mercredi: celui du Bund allemand à dix ans a cédé cinq points de base à 1,92%, tandis que son équivalent américain de même échéance s'est affiché à 3,69%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont pénalisés par un possible plafonnement des prix du brut russe par les pays du G7: le Brent reflue de 0,57% à 84,92 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,53% à 77,53 dollars le baril.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Nicolas Delame)