par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en ordre dispersé mercredi à l'ouverture alors que les interrogations persistent sur l'évolution des politiques monétaires des banques centrales sur fond d'inquiétudes sur les perspectives économiques.
Les premières indications disponibles donnent une progression de 0,08% pour le CAC 40 parisien, de 0,01% pour le FTSE à Londres et une baisse de 0,15% pour l'EuroStoxx 50 et de 0,48% pour le Dax à Francfort.
Le Stoxx 600 a bouclé mardi sa troisième séance de baisse d'affilée avec les craintes liées à la remontée des taux d'intérêt et à la probabilité d'une récession.
Plusieurs grands patrons du monde de la finance ont averti des risques de récession l'an prochain aux Etats-Unis. Le directeur général de Bank of America (NYSE:BAC), Brian Moynihan, a prédit trois trimestres de contraction modérée de l'activité en 2023. Celui de JPMorgan Chase (NYSE:JPM), Jamie Dimon, a dit s'attendre à une récession "légère ou plus prononcée" en raison de l'inflation qui réduit les capacités de dépense des consommateurs.
Les inquiétudes sur la croissance s'ajoutent aux interrogations sur le rythme de relèvement des taux de la Réserve fédérale après de solides statistiques sur l'emploi vendredi et l'activité des services lundi aux Etats-Unis, qui remettent en cause le scénario de hausses des taux plus modérées.
A WALL STREET
Wall Street a terminé dans le rouge et le S&P 500 a enregistré sa quatrième séance consécutive de baisse mardi en raison de l'incertitude sur l'évolution des taux d'intérêt aux Etats-Unis et les mises en garde concernant une possible récession.
L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 1,03% à 33.596,34 points, le S&P 500 de 1,44% à 3.941,26 et le Nasdaq Composite a reculé de 2% à 11.014,89.
Parmi les plus fortes baisses du S&P, Meta Platforms (NASDAQ:META) a dévissé de 6,8% après la publication d'un article du Wall Street Journal selon lequel les autorités de régulation européennes ont décidé que Facebook ou Instagram n'avaient pas à imposer à leurs utilisateurs d'accepter des publicités personnalisées en fonction de leur activité numérique.
Presque tous les indices sectoriels du S&P ont cédé du terrain, en particulier les valeurs technologiques, l'énergie et les télécommunications. Seuls les groupes de services aux collectivités, valeurs défensives privilégiées dans les périodes d'incertitude, ont tiré leur épingle du jeu (+0,7%).
Les contrats à terme suggèrent pour le moment une séance sans grand changement à Wall Street.
EN ASIE
Dans le sillage de Wall Street, le Nikkei à Tokyo a perdu 0,72%, à sa plus bas niveau en clôture depuis un mois.
Les marchés chinois ont également bouclé la séance en baisse avec des prises de bénéfice après l'annonce par le Commission nationale de santé d'un allègement de la politique anti-COVID.
La publication d'un recul plus marqué qu'attendu des exportations (-8,7% sur un an) et des importations (-10,6%) en novembre, du fait de l'affaiblissement de la demande mondiale et de l'épidémie de COVID-19 dans le pays, explique également la baisse des actions chinoises.
L'indice CSI 300 a cédé 0,25% et le SSE Composite de Shanghai 0,4%.
CHANGES/TAUX
Le dollar avance modestement face à un panier de devises de référence (0,2%) et l'euro recule à 1,0449 dollar.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans est stable à 3,5148% après avoir nettement reculé la veille avec les craintes de récession. Son équivalent allemand recule dans les premiers échanges, autour de 1,765%.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont proches de l'équilibre après être tombés mardi à leurs plus bas niveaux annuels. Le Brent cède 0,05% à 79,31 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'octroie 0,18% à 74,12 dollars.
(édité par Tangi Salaün)