par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes reculent légèrement mercredi à la mi-séance mais Wall Street devrait rebondir à l'ouverture après avoir été refroidie la veille par la décision de Donald Trump de geler les négociations avec les démocrates sur le plan de relance économique. D'après les contrats à terme sur les indices new-yorkais, Wall Street devrait reprendre environ 0,5% à l'ouverture après avoir perdu plus de 1% lundi. À Paris, le CAC 40 perd 0,36% à 4.877,78 points vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,53% et à Londres, le FTSE est quasiment inchangé.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 lâche 0,27%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,39% et le Stoxx 600 de 0,34%.
Donald Trump, a gelé mardi les discussions entre son administration et les démocrates sur un nouveau plan de soutien à l'économie américaine destiné à compenser l'impact de la crise sanitaire, ce qui a fait décrocher Wall Street, la journée se soldant par les pires performances depuis deux semaines pour le Dow et le S&P-500.
Si la décision du président américain affecte la tendance européenne, les investisseurs américains semblent s'appuyer désormais sur l'espoir d'aides ciblées, notamment pour le secteur aérien.
La perspective d'un plan de relance budgétaire plus large en cas de victoire du candidat démocrate Joe Biden, en avance dans les sondages, est également un facteur de soutien.
"Le sabotage de Trump pourrait s'avérer bénéfique pour les marchés car elle augmente les chances d'une victoire de Biden. Cela conduirait très certainement à un plan de relance plus important que celui qui était en cours de négociation. Il se pourrait bien que Donald Trump se soit tiré une balle dans le pied cette fois-ci," estime ainsi Jeroen Blokland, gérant de Robeco. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Les compagnies aériennes américaines devraient ouvrir en hausse après que Donald Trump a exhorté sur Twitter (NYSE:TWTR) le Congrès à adopter un nouveau plan d'aide à l'emploi de 25 milliards de dollars (21,26 milliards d'euros) pour le secteur.
Dans les échanges en avant-Bourse, American Airlines, Delta, United Airlines et Jetblue Airways prennent entre 2,4% et 6,9%.
VALEURS EN EUROPE
Signe d'une certaine prudence, les compartiments européens les plus défensifs se distinguent, à l'image des services aux collectivités dont l'indice Stoxx gagne 1,14%, devant ceux de la construction (+0,5%) et de l'alimentation et des boissons (+0,39%).
Les producteurs de boissons AB InBev, Pernod Ricard (PA:PERP) et Heineken gagnent entre 1,94% et 2,39%, profitant d'un relèvement de conseil de Jefferies à l'"achat". Diageo (LON:DGE) gagne 1,21%, Jefferies ayant relevé sa recommandation de deux échelons.
A Francfort, Dialog Semiconductor prend 0,73% grâce à une prévision de chiffre d'affaires pour le troisième trimestre au-dessus de la fourchette indicative donnée auparavant.
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans regagne près de quatre points de base, à 0,7752%, effaçant ses pertes de mardi.
Le rendement du Bund à dix ans remonte au-dessus de -0,5% après être tombé dans les premiers échanges jusqu'à -0,528% en raison des incertitudes politiques et économiques aux Etats-Unis et de la baisse inattendue de la production industrielle allemande en août.
A noter que son équivalent italien a touché un nouveau plus bas de plus d'un an, à 0,765%.
CHANGES
Le dollar se stabilise contre un panier de six devises internationales après avoir profité la veille de son statut de valeur refuge. L'euro monte dans le même temps à 1,1766 dollar, soit un gain de 0,3%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est dans le rouge après la décision de Donald Trump sur le plan de relance américain et l'annonce par l'American Petroleum Institute (API) d'une augmentation plus marquée qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le Brent abandonne 2,56% à 41,56 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 2,95% à 39,47.
(Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)