Les bourses européennes retrouvent le chemin de la hausse après la pause de la veille
MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, les principaux indices à travers le monde ont marqué une pause hier. Alors que Wall Street a clôturé proche de la neutralité, après les récents records atteint notamment par le S&P500, les bourses européennes ont marqué le pas de façon plus nette. Le Dow Jones et le S&P500 ont ainsi respectivement cédé 0.02% et 0.07% à 17 612.20 points et 2 038.25 points, tandis que le Nasdaq grappillait 0.31% à 4 675.13 points. Le CAC a abandonné 1.69% à 4 179.88 points, tout comme le DAX qui a lâché 1.69% à 9 210.96 points tandis que le Footsie se contentait de perdre 0.25%.
Deux secteurs souffrent particulièrement de la conjoncture actuelle, à savoir le secteur bancaire et énergétique, avec en ligne de mire les pétrolières. Le secteur bancaire tout d’abord, avec les amendes infligées par les régulateurs britanniques et américains pour un montant supérieur à 4 milliards de dollars à cinq banques : JPMorgan (NYSE:JPM), HSBC (NYSE:HSBC), RBS (LONDON:RBS), Citigroup (NYSE:C) et UBS (SIX:UBSN). Elles sont accusées de manipulations du marché des changes.
Le secteur énergétique pâtit lui de la chute du baril, alors que le Brent est également passé sous le seuil symbolique des 80$ par baril, entraînant dans sa chute les valeurs fortement exposées à prix du baril depuis quelques semaines déjà.
Ce matin, la Chine a publié un certain nombre d’indicateurs macroéconomiques, démontrant à nouveau l’essoufflement de la deuxième puissance économique mondiale. La production industrielle et les ventes au détail sont ainsi ressorties en dessous des attentes des investisseurs, tandis que l’inflation reste proche de son plus bas niveau au cours des cinq dernières années à 1.6%.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a clôturé une nouvelle fois à la hausse en progression de 1.14% à 17 392.79 points, profitant à nouveau des spéculations dans la presse sur un report de la prochaine hausse de TVA, initialement prévu fin 2015 au Japon.
Selon les dernières indications disponibles, et dans le sillage de la Bourse de Tokyo, les bourses européennes pourraient commencer à combler les pertes emmagasinées hier à l’ouverture ce matin. Les investisseurs scruteront également avec attention la nouvelle réunion à Bruxelles entre l’Union Européenne et les Etats-Unis dans le but d’adopter de nouvelles sanctions à l’égard de la Russie au vue des derniers évènements en Ukraine, où s’oppose toujours séparatistes pro-russes et ukrainiens.
FOREX
Ce matin sur le marché des changes, le billet vert évolue sans grandes tendances face à ses principales contreparties, attendant le chiffre des inscriptions au chômage aujourd’hui à 14h30, ainsi que les ventes au détail, vendredi à 14h30. Ces derniers devraient renforcer la perception des cambistes que l’économie américaine se porte mieux qu’en Europe ou au Japon. C’est donc la spéculation sur cette politique plus divergente qui pousse le dollar à la hausse face à ses deux principales contreparties : l’Euro et le Yen. En effet, à l’heure où la Réserve fédérale met un terme à son programme de rachat d’actifs, la BoJ augmente ses mesures de relance pour fortifier sa reprise économique trop fragile et la Banque centrale européenne lutte activement contre les risques de déflations et tente de soutenir son économie devenue atone. La paire phare du marché des devises évoluait cependant en légère hausse ce matin, aux encablures des $1,2450 pour un euro.
Outre-Manche, la devise britannique a été tenue en échec hier face à ses deux principales contreparties, pâtissant d’une journée riche en annonces hier en Angleterre. Après avoir gagné du terrain de début de journée, le cours des paires en livre sterling s’est vite retourné pour finalement signer de lourde chute. En effet, face à la monnaie unique, la livre a abandonné 75 pips, ralliant les £0,7897 pour un euro, avec un objectif à £0,79. Le Cable quant à lui, a glissé d’environ 170 pips, atteignant les $1,5760 pour une livre, un plus bas non atteint depuis le mois de Septembre 2013.
En Asie, la chute continue pour la devise nippone qui signe une nouvelle baisse face à la grande majorité de ses contreparties. Cette dernière atteint désormais des niveaux historiques pâtissant des décisions du pays, comme par exemple la seconde augmentation de la taxe de vente. Pour rappel, cette décision impopulaire a été repoussée d’un an, alors qu’elle était initialement prévue pour le mois d’Octobre 2014. Les rumeurs prônant qu’Abe Shinzo, premier ministre japonais, compte se servir d’une victoire aux élections anticipées pour lancer une deuxième salve de mesures de relance économique, et acter le retard de la hausse de la taxe de vente. La majeure partie de ces décisions sera conditionnée aux données du PIB au Japon pour le troisième trimestre, qui sera publié dans la nuit de dimanche à lundi, à 00H50.
Face à la monnaie unique, le yen continue sa chute ce matin, s’échangeant à 144,11 yens pour un euro. Il semblerait que le cours du cross EURJPY est repris son chemin haussier, visant le niveau de résistance à 144,50 yens qu’il n’avait réussi à casser mardi ; ce niveau n’avait pas été atteint depuis Décembre 2013. Face au billet vert, scénario similaire avec un élan haussier avec pour objectif le plus haut de 7 ans à 116 yens, précédemment atteint lundi en début de matinée. Le cross USDJPY s’échange ce matin aux alentours des 115,78 yens pour un dollar, profitant des divergences entre la politique monétaire américaine et japonaise.
En Australie, la monnaie locale a mis un terme à deux jours de gain face à ses principales contreparties, touchée par les propos du gouverneur adjoint de la Reserve Bank of Australia (RBA), Christopher Kent. Ce dernier a en effet rappelé que la dépréciation du dollar australien restait une option totalement envisageable, au vu de son niveau actuel, largement supérieur aux estimations de sa valeur fondamentale. De plus, premier partenaire commercial de la Chine, le pays a pâtit du ralentissement de la production industrielle chinoise, publiée à 7,7% alors qu’elle était attendue à 8% par le consensus. L’EURAUD signait donc une hausse d’environ 50 pips ce matin, atteignant les 1,43 dollars australiens pour un euro. L’USDAUD, quant à lui, est en hausse d’une trentaine de pips, à 1,1486 dollars australiens pour un dollar US.
MATIÈRES PREMIÈRES
Fait marquant sur les matières premières, le baril de Brent a enfoncé la barre psychologique des $80. Le contrat sur le Brent qui expire aujourd’hui lâche 50 centimes à $79.88. Le contrat janvier maintenant plus actif est en baisse de 21 centimes à $80.91. Les pertes sur le Brent s’accélèrent dans un plus bas de quatre ans. Le WTI lui, a perdu 76 centimes à $77.18 hier dans des volumes toujours sensiblement inférieurs à la moyenne. La prime entre les deux qualités de pétrole s’amincit et était ce matin à $3.02. L’Arabie Saoudite s’est engagée dans une guerre des prix avec les Etats-Unis alors que les stocks de bruts américains continuent de s’accumuler et que d’autres membres de l’OPEP tels que le Venezuela, la Libye et l’Equateur réclament des mesures voyant leurs marges rétrécir. La prochaine réunion le 27 novembre prochain à Vienne risque d’être tendue puisque pour l’instant les avis des différents membres de l’organisation divergent.
Les chiffres de production d’octobre commencent à sortir chez les membres de l’OPEP, ceux de l’Arabie Saoudite sont connus, ils ont baissés très légèrement de 69 900 barils par jour. Selon les estimations au total l’OPEP aurait produit 30 974 000 barils par jour ce qui devrait faire exploser l’objectif des 30 millions.
Sur les métaux, l’once d’or chute légèrement après avoir connu un léger rebond en début de semaine. Ce matin elle cotait $1154.10. La demande d’or de la Chine a diminué, surtout dans l’achat physique de lingots alors que le pays rentre dans une grande campagne anti-corruption sur ses fonctionnaires. Cette campagne affecte tous les produits de luxe et donc forcément les bijoux.