par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes, à l'exception de Paris, sont attendues en baisse lundi dans un marché qui devrait être animé à nouveau par les interrogations sur l'évolution de la conjoncture économique et les publications financières des entreprises après le coup d'envoi donné la semaine dernière par les grandes banques américaines.
D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait gagner 0,19% à l'ouverture. Le Dax à Francfort devrait en revanche refluer de 0,20% et le FTSE 100 à Londres de 0,23%. L'indice EuroStoxx 50 est attendu en repli de 0,21%.
Les investisseurs, qui ont digéré vendredi les résultats trimestriels de JPMorgan (NYSE:JPM), Citigroup (NYSE:C) et Wells Fargo (NYSE:WFC), attendent lundi à 10h45 GMT ceux de Bank of America (NYSE:BAC). Les comptes financiers de Tesla (NASDAQ:TSLA), Netflix (NASDAQ:NFLX) et Johnson & Johnson (NYSE:JNJ), entre autres, sont également prévus dans la semaine.
La tendance lundi devrait rester fragile au regard des inquiétudes toujours vives sur une remontée rapide des taux d'intérêt et un risque imminent de récession économique.
Alors que le Livre beige de la Fed, qui sert de base de travail au comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale américaine, dont la réunion de politique monétaire est prévue les 1er et 2 novembre, sera publié mercredi, plusieurs responsables des grandes banques centrales ont multiplié durant le week-end des déclarations sur la nécessité de relever fortement les taux d'intérêt. [L8N31G0D2]
En zone euro, où les chiffres définitifs de l'inflation pour le mois de septembre seront connus mercredi, Joachim Nagel et Klaas Knot, deux responsables de la Banque centrale européenne (BCE) ont plaidé pour une réduction du bilan de l'institution de Francfort dès que le taux dit "neutre" serait atteint.
Les investisseurs surveilleront également le marché obligataire britannique, la Banque d'Angleterre (BoE) ayant mis fin vendredi à son programme d'urgence d'achats d'obligations et le gouvernement ayant annoncé durant le week-end un report sur les baisses d'impôts initialement prévues.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en baisse vendredi, toujours préoccupée par le risque de récession en raison du resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale face à des pressions inflationnistes persistantes.
L'indice Dow Jones a cédé 403,89 points, ou 1,34%, à 29.634,83 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 86,84 points (-2,37%), à 3.583,07 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de 327 points (-3,08%) à 10.321,388 points.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini en baisse de 1,16% à 26.775,79 points et le Topix, plus large, a reculé de 0,98% à 1.879,56 points.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai abandonne 0,35% et le CSI 300 cède 0,07% au lendemain de l'ouverture du congrès du Parti communiste chinois (PCC), où le président Xi Jinping a insisté sur la sécurité et défendu sa stratégie contre le COVID-19.
LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE:
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans s'affiche autour de 4%.
En zone euro, celui du Bund allemand à dix ans, qui a fini vendredi à 2,36%, cède environ six points à 2,298%, tandis que son équivalent français de même échéance recule d'environ quatre points à 2,913%.
CHANGES
Le dollar fléchit de 0,35% face à un panier de devises de référence. La monnaie américaine reste cependant vigoureuse, les investisseurs estimant que les taux d'intérêt aux Etats-Unis pourraient culminer jusqu'à 5%.
L'euro, en hausse de 0,28%, se traite à 0,9746 dollar.
La livre sterling, elle, reprend 0,97% à 1,1286 dollar après deux séances consécutives de baisse liée aux différentes annonces du gouvernement britannique sur le mini-budget, dont une partie seulement du programme fiscal a été annulée.
La monnaie japonaise, qui se traite lundi à 148,73 yens pour un dollar, se rapproche du seuil symbolique de 150, ce qui pourrait amener la Banque du Japon (BoJ) à procéder à une nouvelle intervention.
PÉTROLE
Les cours pétroliers repartent à la hausse après avoir perdu la semaine dernière plus de 6% en raison des craintes d'une récession économique qui ont pris le pas sur la forte réduction prévue de la production de l'Opep+.
Le Brent avance de 0,81% à 92,37 dollars le baril et le brut américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,76% à 86,26 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)