par Marc Angrand
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues sans grand changement jeudi à l'ouverture et les volumes devraient rester limités dans un contexte qui reste marqué à la fois par l'optimisme à long terme sur la reprise économique et par les interrogations liées à l'impact du variant Omicron du coronavirus.
Les contrats à terme sur indices suggèrent une hausse de 0,08% pour le CAC 40 à Paris et de 0,07% pour l'EuroStoxx 50, une quasi-stabilité pour le Dax à Francfort et un repli de 0,14% pour le FTSE 100 à Londres.
Les nouveaux records inscrits à Wall Street mercredi montrent que le variant Omicron, malgré la rapidité de sa propagation et l'envolée du nombre de nouveaux cas qu'il provoque dans de nombreux pays, ne remet pas en cause l'appétit pour le risque dominant depuis quelques jours.
En Asie, les investisseurs ont ainsi apprécié l'annonce d'une hausse de 5,1% de la production industrielle en Corée du Sud en novembre, qui semble refléter une amélioration des chaînes d'approvisionnement.
Les volumes d'échanges devraient toutefois rester limités pour cette avant-dernière séance de l'année en Europe. Les investisseurs présents surveilleront à 13h30 GMT les chiffres hebdomadaires des demandes d'allocations chômage aux Etats-Unis, attendus en très légère hausse.
À WALL STREET
L'indice Dow Jones et le Standard & Poor's 500 ont établi mercredi des records de clôture à la Bourse de New York, les valeurs de la distribution et de la grande consommation, comme Walgreens (+1,59%) ou Nike (NYSE:NKE) (+1,42%), ayant profité de données suggérant de solides ventes de Noël aux Etats-Unis, reléguant au second plan les inquiétudes sur le variant Omicron du coronavirus.
Le Dow Jones a gagné 0,25%, ou 90,42 points, à 36.488,63, le S&P-500 a pris 6,71 points, soit 0,14%, à 4.793,06. De son côté, le Nasdaq Composite a reculé de 15,51 points (-0,10%) à 15.766,22.
Si le Nasdaq a terminé dans le rouge, le Dow Jones a connu une sixième journée consécutive de hausse, soit sa plus longue série de gains depuis le 15 mars dernier (sept séances d'affilée dans le vert entre le 5 et le 15 mars).
Les contrats à terme sur indices suggèrent pour l'instant un léger repli à l'ouverture.
EN ASIE
À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a cédé 0,4% dans de faibles volumes pour sa dernière séance de l'année, les marchés japonais restant fermés vendredi.
Il a progressé de 4,91% sur l'ensemble de 2021 et, à 28.791,71 points, il affiche son plus haut niveau de clôture annuel depuis 1989.
En Chine, la progression des valeurs liées à la consommation et de celles des hautes technologies a permis au SSE Composite de Shanghai de gagner 0,62% et au CSI 300 de prendre 0,78%.
La tendance a été portée entre autres par les déclarations du ministère du Commerce soulignant sa volonté de favoriser la poursuite de la reprise de la consommation et les investissements étrangers en 2022.
CHANGES/TAUX
Le dollar s'apprécie légèrement face aux autres grandes devises (+0,19%), reprenant une petite partie du terrain cédé mercredi, mais toujours dans des volumes très réduits.
L'euro revient ainsi à 1,1314 dollar après être monté la veille à 1,1368, son plus haut niveau depuis le 30 novembre. Le yen a quant lui touché un plus bas d'un mois face au billet vert.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans, à 1,5393%, conserve l'essentiel de ses gains de mercredi, la faiblesse de la demande lors d'une adjudication à sept ans l'ayant porté à son plus haut niveau depuis le 29 novembre.
Son équivalent allemand est pratiquement inchangé dans les premiers échanges à -0,185%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est quasi stable au lendemain de la hausse qui a salué l'annonce d'une baisse des stocks de brut et de carburant aux Etats-Unis, signe apparent d'une bonne résistance de la demande malgré l'impact du variant Omicron.
Le Brent se traite à 79,24 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 76,56 dollars.
(Edité par Matthieu Protard)