par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse mercredi à l'ouverture, s'inscrivant dans la dynamique du début de semaine, avant la publication des "minutes" de la Réserve fédérale (Fed) dans la soirée.
Les premières indications disponibles indiquent une progression de 0,23% pour le CAC 40 parisien, de 0,33% pour le Dax à Francfort, de 0,21% pour le FTSE à Londres et de 0,31% pour l'EuroStoxx 50.
Le marché parisien et le Stoxx 600 ont fini mardi à leur plus haut niveau depuis trois semaines, soutenus par une nouvelle décélération de l'inflation allemande.
Une information jugée d'autant plus rassurante qu'elle intervient dans le contexte de la remontée rapide des taux d'intérêt des banques centrales, censées endiguer l'envolée des prix au risque de provoquer une récession.
Les investisseurs vont scruter avec intérêt à 19h00 GMT le compte rendu de la réunion de politique monétaire de la Fed en décembre, à l'issue de laquelle la banque centrale américaine a relevé ses taux de 50 points de base et indiqué que les taux pourraient rester élevés plus longtemps qu'anticipé.
"Les débats sur les perspectives de récession, le ralentissement du marché de l'emploi en 2023, ainsi que sur l'évolution de l'inflation, seront essentielles pour les perspectives de taux", a déclaré Stephen Innes chez SPI Asset Management.
LES VALEURS A SUIVRE :
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en baisse mardi, pour sa première séance de 2023, dans le sillage du recul d'Apple (NASDAQ:AAPL) et de Tesla (NASDAQ:TSLA), alors que les investisseurs s'inquiétaient du calendrier envisagé par la Fed pour ses hausses des taux.
L'indice Dow Jones a cédé 0,03%, ou 10,88 points, à 33.136,37 points, le S&P-500 a perdu 15,36 points, soit 0,40%, à 3.824,14 points et le Nasdaq Composite a reculé de 79,50 points (0,76%) à 10.386,99 points.
Tesla a vu son titre chuter de 12%, après s'être établi à un plus bas depuis août 2020, à la suite de l'annonce d'un nombre de livraisons trimestrielles inférieur aux estimations de Wall Street.
Apple a perdu 3,7% et reculé à son pire niveau de clôture depuis juin 2021 après qu'un article de Nikkei Asia a mis en évidence une demande moins solide et qu'un analyste a revu à la baisse sa recommandation du fait de la diminution de la production en Chine.
Les contrats à terme signalent pour le moment une ouverture en légère augmentation.
EN ASIE
Pour sa première séance de l'année, l'indice Nikkei à Tokyo a cédé 1,45% et atteint son plus bas niveau depuis trois mois, pénalisé par le repli de Wall Street et par le renchérissement récent du yen.
Les marchés chinois sont stables à l'approche de la clôture: l'indice CSI 300 recule de 0,02% et le SSE Composite de Shanghai grignote 0,05%.
TAUX/CHANGES
Les rendements des emprunts d'Etat américains continuent de baisser en raison de la forte probabilité d'un ralentissement économique cette année: celui des Treasuries à dix ans abandonne près de huit points de base à 3,7145%.
Les variations sont limitées sur le marché des devises où l'indice qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de référence est stable et l'euro est lui aussi peu changé, autour de 1,057 dollar.
PÉTROLE
Sur le marché pétrolier, la peur de la récession et les incertitudes sur l'épidémie de COVID-19 en Chine l'emportent.
Le Brent perd 0,56% à 81,64 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 0,66% à 76,42 dollars.
(édité par Nicolas Delame)