par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse mercredi et les Bourses européennes sont également dans le vert à mi-séance, la tendance positive étant soutenue par de nouvelles données montrant un ralentissement de la croissance des prix à la consommation dans plusieurs pays d'Europe au lendemain de la publication d'un indicateur affichant également une décélération de l'inflation aux Etats-Unis.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,30% pour le Dow Jones, de 0,45% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,62% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 prend 0,62% à 7.229,98 points vers 12h35 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,72% et à Londres, le FTSE progresse de 0,94%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'octroie 0,66%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,68% et le Stoxx 600 0,70%.
Après la statistique américaine de mardi témoignant d'une décélération plus forte que prévu des prix à la consommation au mois d'octobre, les investisseurs ont bien accueilli mercredi les données définitives sur l'inflation IPCH montrant qu'elle a bien ralenti en France en octobre, à 4,5% sur un an, à la faveur d'une moindre hausse des prix de l'énergie, de l'alimentation et des produits manufacturés. En Italie, elle est tombée à 1,8% sur un an, tandis qu'en Grande-Bretagne, elle a ralenti à 4,6% après 6,7% en septembre.
"L'amélioration de la situation sur l'inflation au Royaume-Uni et aux États-Unis suggère que nous pourrions commencer à observer un changement fondamental dans les décisions d'investissement, le pire étant potentiellement passé pour les obligations et les actions", commente Stuart Cole, chef macroéconomiste chez Equiti Capital.
La production industrielle en zone euro a cependant reculé de 1,1% sur un mois en septembre et de 6,9% sur un an, montrent les données publiées mercredi par Eurostat, tandis que la Commission européenne a abaissé sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) du bloc pour cette année à 0,6%.
Des données de conjoncture sur l'économie américaine (ventes au détail et indice Empire State) sont attendues à partir de 13h30 GMT. Elles devraient aussi fournir des indices à même d'atténuer ou de conforter le scénario d'une probable récession dans les mois à venir.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Target grimpe de 10% en avant-Bourse après l'annonce par le distributeur d'une prévision bénéfice largement supérieur aux attentes de Wall Street pour le trimestre en cours des fêtes de fin d'année. Dans son sillage, Walmart (NYSE:WMT) gagne 0,7%.
VALEURS EN EUROPE
Les statistiques chinoises du jour des ventes au détail et de la production industrielle, meilleures que prévu, soutiennent le compartiment européen du luxe qui progresse de 1,29%. Kering (EPA:PRTP), LVMH (EPA:LVMH) et Richemont (SIX:CFR) avancent respectivement de 1,47%, 2,16% et 1,81%.
Renault (EPA:RENA) gagne 2,80%, le constructeur automobile ayant annoncé vouloir plus que doubler les ventes de sa nouvelle entité électrique Ampère avec 7 modèles de véhicules électriques.
Alstom (EPA:ALSO) plonge de 16,796%, pénalisé par l'annonce d'un programme de cession d'actifs et un projet d'augmentation de capital.
Le groupe suisse Alcon chute de 4,39% après avoir abaissé ses prévisions annuelles à la suite d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes au troisième trimestre.
TAUX
Les rendements obligataires en zone euro restent à un creux de deux mois sur fond d'optimisme sur le reflux de l'inflation. Celui du Bund allemand à dix ans est pratiquement inchangé à 2,604%, après un repli de près de 12 points de base mardi.
Son équivalent américain de même échéance gagne environ trois points de base, à 4,4765% après avoir perdu la veille 18 points.
CHANGES
Le dollar se reprend un peu mercredi (+0,15%) face à un panier de devises de référence après sa forte chute de la veille, la plus importante en une séance depuis un an.
L'euro s'affiche à 1,0858 dollar (-0,19%) et la livre sterling à 1,2462 dollar (-0,28%).
PÉTROLE
Le marché pétrolier est affecté par des signes montrant que les Etats-Unis ont atteint leur pic de production de brut, ce qui pourrait, selon des analystes, maintenir les prix vers le bas malgré le relèvement des prévisions de la demande mondiale d'or noir par l'AIE et les bonnes nouvelles en provenance de la Chine.
Le Brent perd 0,33% à 82,2 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,40% à 77,95 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)