PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en ordre dispersé en début de séance jeudi, la publication bien accueillie du géant LVMH (EPA:LVMH) offrant un coup de fouet au CAC 40 et aux autres valeurs du luxe, mais les préoccupations liées à l'économie demeurent.
À Paris, le CAC 40 a inscrit un record à 7.476,36 points. Vers 07h30 GMT, l'indice phare parisien gagne 1,03% à 7.473,27. A Londres, le FTSE 100 perd 0,04%, freiné par le recul des valeurs de l'énergie, et à Francfort, le Dax prend de 0,26%.
L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,51%, le FTSEurofirst 300 de 0,32% et le Stoxx 600 de 0,43%.
Les valeurs du luxe se distinguent grâce à la croissance des ventes de LVMH, deux fois supérieure aux attentes, à la faveur du rebond de l'activité en Chine avec la levée des restrictions liées au COVID-19. Le numéro un mondial du luxe prend 4,46% à 873,9 euros, établissant un nouveau pic historique.
Dans son sillage, son grand concurrent Kering (EPA:PRTP) gagne 2,51%, Hermès (EPA:HRMS) 2,77%, Moncler (BIT:MONC) 2,89% et Burberry (LON:BRBY) 1,96%.
Autre facteur de soutien au secteur, les données sur le commerce extérieur chinois ont été meilleures que prévu en mars avec un rebond inattendu des exportations et une baisse des importante moins marquée qu'attendu.
Les marchés chinois ont toutefois fini dans le rouge, pénalisés par le repli des valeurs technologiques et les préoccupations sur l'économie globale.
Plusieurs responsables de la Réserve fédérale ont envisagé le mois dernier de suspendre le cycle de hausses de taux d'intérêt, mais le niveau encore trop important de l'inflation les a finalement convaincus d'opter pour une augmentation d'un quart de point, montre le compte-rendu de la réunion des 21 et 22 mars.
Bien que le personnel de la Fed chargé d'évaluer les retombées potentielles des tensions dans le secteur bancaire ait prévu une "récession légère" à partir de la fin de cette année, une majorité d'observateurs pense que la banque centrale n'aura d'autre choix que d'opter pour une autre hausse de taux dans trois semaines.
En effet, la hausse de l'inflation sous-jacente s'est légèrement accélérée en mars à 5,6% sur un an, contre 5,5% en février.
Du côté de la Banque centrale européenne, plusieurs sources ont rapporté à Reuters que les débats, loin d'être clos, convergeaient vers un ralentissement de la hausse des taux à un quart de point en mai.
L'attention des prochains jours se tourne vers les résultats des entreprises américaines pour le premier trimestre, qui commencent vendredi avec les banques JPMorgan (NYSE:JPM), Citi et Wells Fargo (NYSE:WFC).
Les analystes anticipent pour l'heure des résultats des entreprises du S&P-500 en baisse de 5,2% sur un an, un net revirement alors qu'une croissance de 1,4% était attendue au début de l'année, selon des données Refinitiv.
(Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)