PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes baissent jeudi en matinée avec le net recul du secteur automobile, secoué par la crainte d'une guerre des prix après les résultats trimestriels décevants de Tesla (NASDAQ:TSLA), alors que l'approche des réunions de banques centrales incite également à la prudence.
À Paris, le CAC 40 perd 0,43% à 7.516,79 points vers 08h10 GMT. À Londres, le FTSE 100 abandonne 0,16% et à Francfort, le Dax recule de 0,84%.
L'indice EuroStoxx 50 reflue de 0,44%, le FTSEurofirst 300 de 0,27% et le Stoxx 600 de 0,38%.
Les contrats à terme à Wall Street préfigurent également une baisse, de 0,56% pour le Dow Jones, de 0,71% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,93% pour le Nasdaq au lendemain d'un repli de 2% de Tesla. Le constructeur automobile américain cède encore 4,4% dans les transactions hors séance à la suite de la publication de ses résultats trimestriels.
En Europe, l'indice de l'automobile (-3,14%) accuse la plus forte baisse du Stoxx 600 avec notamment Renault (EPA:RENA) (-6,73%) en queue de peloton du CAC 40. Le groupe au losange est chahuté en Bourse malgré une hausse de 29,9% de son chiffre d'affaires au premier trimestre dans un contexte de craintes d'une guerre de prix, la Model 3 de Tesla étant désormais au même niveau tarifaire que la nouvelle Mégane.
Stellantis recule de 4,44% et Volkswagen (ETR:VOWG_p) de de 3,22%.
Le compartiment des banques (+0,31%), l'un des rares secteurs en hausse, offre un soutien aux indices.
Dans le luxe, L'Oréal résiste à la tendance baissière avec un gain de 0,67%, consécutif à la publication de ventes en croissance organique de 13% au premier trimestre. Kering (EPA:PRTP) (-0,82%), Hermès (EPA:HRMS) (-0,07%) et LVMH (EPA:LVMH) (-0,1%) sont dans le rouge.
Le fabricant d'équipements de laboratoire Sartorius plonge de 10,05% après l'annonce d'une baisse de 13,2% de son chiffre d'affaires au premier trimestre sur fond de ralentissement de la demande avec la fin de la pandémie de COVID-19.
Nokia (HE:NOKIA) cède 2,85% en raison d'un bénéfice d'exploitation inférieur aux attentes du marché.
Du côté de la politique monétaire, Klaas Knot, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, a déclaré jeudi ne pas être "mal à l'aise" avec les prévisions actuelles du marché qui anticipent un pic du taux de dépôt de la BCE à environ 3,85% contre 3% actuellement.
Les investisseurs tablent sur de nouvelles hausses des taux d'intérêt aux Etats-Unis, en zone euro et au Royaume-Uni, d'au moins 25 points de base dans environ deux semaines.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)