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L'Europe marque une pause avant l'inflation américaine

Publié le 11/03/2024 19:14
Mis à jour le 11/03/2024 19:15
© Reuters. La bourse de Francfort, en Allemagne. /Photo prise le 11 mars 2024/REUTERS
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par Diana Mandia

(Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse lundi à la suite de prises de bénéfice, la prudence étant de mise avant la publication des prix à la consommation aux États-Unis, qui devraient fournir plus de détails sur l'atténuation des pressions inflationnistes avant un éventuel assouplissement monétaire de la part de la Réserve fédérale (Fed).

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,1% à 8.019,73 points et le Dax allemand de 0,38%. La seule exception parmi les principaux indices a été le Footsie britannique, qui a progressé de 0,12%.

L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,62%, le FTSEurofirst 300 0,36% et le Stoxx 600, qui a atteint vendredi dernier un record historique, 0,36%.

Les marchés ont opté lundi pour des prises de bénéfice après les récents records sur les indices et avant la publication, mardi, des données de l'inflation américaine pour le mois de février, les banquiers centraux ayant souligné à plusieurs reprises que les indicateurs à venir seraient soigneusement examinés avant d'envisager une première réduction des coûts d'emprunt.

Ces données seront par ailleurs essentielles pour confirmer que l'inflation reste stable ou pour montrer que les chiffres de janvier, qui ont montré une accélération des pressions inflationnistes et une hausse inattendue des prix à la production, n'étaient qu'une anomalie saisonnière.

L'inflation devrait augmenter de 0,4% sur un an et de 3,1% sur une base annuelle en février.

La prudence est également de mise face aux récents records sur les indices, portés la semaine dernière par l'optimisme sur l'intelligence artificielle et les perspectives d'une baisse de taux de part et d'autre de l'Atlantique.

Selon Amélie Derambure, gestionnaire de portefeuille chez Amundi, la baisse des actions s'explique également par l'incertitude concernant les perspectives économiques et par les valorisations élevées.

"Nous pensons qu'il y a des excès sur les marchés et nous voulons donc être un peu plus prudents", a-t-elle déclaré.

En Europe, les investisseurs examineront également cette semaine les chiffres de l'inflation britannique et de la production industrielle de la zone euro pour obtenir plus d'indices sur les projets de la Banque centrale européenne (BCE), dont les responsables envisagent, selon des sources, des réductions de taux en juin et juillet.

Au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre (BoE) devrait commencer à assouplir sa politique monétaire en août et non plus en mai, selon les prévisions actualisées d'UBS Global Research publiées lundi.

VALEURS

Le secteur technologique a pour sa part fini en repli de 2,09%, la plus forte baisse du Stoxx 600, dans le sillage du Nasdaq et de la poursuite de prises de bénéfice sur Nvidia (NASDAQ:NVDA) aux Etats-Unis.

Le secteur a été également plombé par la baisse de 8,9% de l'action de BE Semiconductor Industries, impacté depuis vendredi par des inquiétudes concernant des retards potentiels dans l'adoption de la technologie de collage hybride.

Telecom Italia (BIT:TLIT) (TIM), dont l'action avait été affectée la semaine dernière par le manque de détails sur ses comptes financiers, a perdu 4,5% lundi, la publication de détails sur les flux de trésorerie et le niveau d'endettement de l'entreprise n'ayant pas convaincu les investisseurs.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones perdait 0,11%, le Standard & Poor's 500 0,19% et le Nasdaq Composite 0,20%,

Boeing (NYSE:BA) cède XXX% après qu'au moins 50 personnes ont été blessées lundi en Australie lors d'un vol LATAM Airlines reliant Sydney à Auckland après un "problème technique" sur un Boeing 787-9.

Meta (NASDAQ:META) abandonne 3,9%, menant les pertes parmi les valeurs du secteur de la technologie, tandis que Nvidia recule de 1,22%, poursuivant son déclin de vendredi après avoir atteint des records la semaine dernière.

CHANGES

Le dollar s'affiche en légère hausse (+0,13%) face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro perd 0,11% à 1,0925 dollar.

Dans les cryptomonnaies, le bitcoin progresse de 6,12% à un nouveau sommet de 72.603,08 $, à la faveur de l'engouement pour les ETF au comptant adossés à la cryptomonnaie.

TAUX

Les rendements obligatoires en zone euro ont légèrement progressé lundi après avoir subi la semaine dernière leur plus forte baisse hebdomadaire depuis décembre, alors que les données mitigées sur le marché du travail américain et les commentaires des banques centrales ont laissé la porte ouverte à une baisse des taux de la BCE et de la Réserve fédérale (Fed) en juin.

Le rendement du dix ans allemand a gagné 3 points de base à 2,299%, et celui du taux à deux ans a pris 2,9 pb à 2,7672%.

Les marchés obligataires américains sont également en petite hausse avant l'inflation, le rendement du taux à dix ans grignotant un point de base à 4,0982%, et celui à deux ans, plus sensible aux anticipations sur les taux, progressant de plus de 4 pb, à 4,5277%.

PÉTROLE

© Reuters. La bourse de Francfort, en Allemagne. /Photo prise le 11 mars 2024/REUTERS

Les prix du pétrole se sont retournés à la hausse, les risques géopolitiques liés au Moyen-Orient et à la Russie l'emportant sur les inquiétudes sur le ralentissement de la demande en Chine.

Le Brent prend 0,4% à 82,41 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) progressant de 0,18% à 78,15 dollars.

(Rédigé par Diana Mandiá)

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