PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes sont attendues en progression à l'ouverture lundi, les craintes géopolitiques s'estompant dans un contexte pauvre en données.
Selon les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien s’afficherait en hausse de 0,50% à l'ouverture. Les contrats à terme sur le FTSE à Londres suggèrent une avancée à l'ouverture de 0,8%, contre 0,27% pour le Dax à Francfort et 0,33% pour l'EuroStoxx 50.
Le soulagement s'empare des marchés alors que les perspectives d'une guerre entre Israël et l'Iran semblent s'éloigner, les deux adversaires faisant montre de retenue après la dernière frappe sur le territoire iranien vendredi.
Les marchés se focalisent donc de nouveau sur la trajectoire monétaire, alors que la Réserve fédérale se réunira le 1er mai.
Les quelques indicateurs qui seront publiés d'ici là aux Etats-Unis seront suivis avec d'autant plus d'intérêt que les membres du Conseil des gouverneurs de la Fed ne peuvent plus s'exprimer jusqu'à la prochaine réunion.
Les chiffres du PIB américain au premier trimestre jeudi et surtout l'indicateur d'inflation PCE vendredi pourraient donc avoir un impact important sur les marchés, surtout s'ils surprennent à la hausse et accréditent l'idée que les taux resteront restrictifs durablement.
A l'exception des PMI mardi, peu d'indicateurs de premier ordre sont attendus en zone euro cette semaine. Lundi, les déclarations de la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, à 15h30 GMT, pourraient aussi influer sur les perspectives de taux des marchés.
La saison des résultats se poursuivra de part et d'autre de l'Atlantique, les chiffres de Tesla (NASDAQ:TSLA), Meta Platforms (NASDAQ:META), Alphabet (NASDAQ:GOOGL) et Microsoft (NASDAQ:MSFT) étant notamment attendus cette semaine.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé vendredi, pénalisée par les prévisions décevantes de Netflix (NASDAQ:NFLX) et la posture restrictive de la Fed, alors que les résultats d'American Express ont maintenu le Dow Jones à flot.
L'indice Dow Jones a gagné 0,56%, ou 211,02 points, à 37.986,40 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, a perdu 43,89 points, soit 0,88%, à 4.967,23 points. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 319,49 points (-2,05%) à 15.282,01.
Netflix a perdu 9,9% après avoir annoncé jeudi ne plus fournir le nombre d'abonnés, tandis que ses prévisions de chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre ont déçu les attentes.
En revanche, le Dow Jones a profité du bénéfice supérieur aux attentes d'American Express, dont l'action a avancé de 6,23%.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo rebondit, soutenue par des achats à bon compte alors qu'Israël et l'Iran semblent chercher à éviter l'escalade. L'indice Nikkei gagne 0,4% à 37.215,35 points tandis que le Topix, plus large, prend 0,97% à 2.651,61.
Les valeurs liées aux semiconducteurs poursuivent leur repli. Tokyo Electron perd 4,21%, tandis qu'Advantest cède 4,89% et le fournisseur de matériel de fabrication de puces Disco abandonne 5,26%.
Les marchés hongkongais progressent après une série de mesures destinées à renforcer l'attractivité de la place. L'indice hongkongais Hang Seng gagne 1,8%. Le SSE Composite de Shanghai recule de 0,53%, le CSI 300 de 0,22%.
TAUX
Les rendements américains rebondissent, les investisseurs se focalisant de nouveau sur les perspectives de taux alors que le risque d'une escalade au Proche-Orient semble évité.
Le rendement du Treasury à dix ans avance de 4,1 points de base à 4,6559%, tandis que le taux à deux ans se renforce de 3,5 pb à 5,0036%.
CHANGES
Les marchés de change varient peu mais le dollar s'érode alors que les craintes liées à la géopolitique s'éloignent.
Le dollar décline de 0,1% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro prend 0,09% à 1,0664 dollar et la livre sterling 0,08% à 1,2381 dollar.
En Asie, le yen est stable à 154,69 yens pour un dollar, tandis que le dollar australien s'octroie 0,2% à 0,643 dollar.
PÉTROLE
Le brut recule alors que la situation géopolitique s'est détendue, tandis que la hausse des stocks de pétrole aux Etats-Unis fait craindre un ralentissement de la demande: selon les chiffres de l'Energy Information Administration, les inventaires ont progressé de 2,7 millions de barils la semaine au 12 avril, contre 1,4 million attendu par le consensus.
Le Brent perd 0,81% à 86,58 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cédant 0,83% à 82,45 dollars.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Bertrand Boucey)