par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes devraient baisser mercredi à l'ouverture, alors que les négociations sur le plafond de la dette américaine continuent de patiner à Washington.
Les premières indications disponibles donnent un recul de 0,71% pour le CAC 40 parisien et le Dax à Francfort, de 0,75% pour le FTSE à Londres et de 0,8% pour l'EuroStoxx 50.
Les républicains du Congrès et les représentants de l'administration de Joe Biden ont achevé un nouveau cycle de discussions mardi sur les modalités d'un relèvement du plafond de la dette, sans aucun signe de progrès, faisant craindre un défaut de paiement des Etats-Unis, possiblement dès le 1er juin.
Selon des informations de presse, le "speaker" de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a déclaré lors d'une réunion à huis clos avec les républicains qu'il n'était pas près d'un accord bipartisan avec les démocrates.
"Bien que la probabilité d'un défaut soit très faible, elle semble être sensiblement plus élevée que lors des précédents blocages sur le plafond de la dette en raison du paysage politique actuel", estime Jake Jolly, chez BNY Mellon Investment Management.
"En outre, la forme que prendra l'accord et son impact sur les perspectives budgétaires ne sont pas clairs."
LES VALEURS A SUIVRE :
A WALL STREET
Mardi à New York, l'indice Dow Jones a perdu 0,69% à 33.055,51 points, le S&P 500 a cédé 1,12% à 4.145,58 points et le Nasdaq Composite a abandonné 1,26% à 12.560,25 points.
Aux inquiétudes sur la dette américaine, s'est ajoutée la prudence des investisseurs avant le compte rendu de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed des 2 et 3 mai derniers, attendu à 18h00 GMT, avec de potentiels indices sur les intentions de la banque centrale américaine.
Au rang des bonnes nouvelles, l'indice "flash" PMI composite de mai aux Etats-Unis s'est établi à son plus haut niveau depuis 13 mois, grâce à une forte croissance dans le secteur des services.
Aux valeurs, le fabricant de semi-conducteurs Broadcom (NASDAQ:AVGO) a gagné 1,2% après avoir annoncé un accord de plusieurs milliards de dollars avec Apple (NASDAQ:AAPL) pour utiliser des puces produites aux Etats-Unis.
Lowe's a cédé 1,7% après avoir abaissé ses prévisions annuelles de ventes à périmètre comparable, alors que la demande fléchit.
EN ASIE
Le Nikkei à la Bourse de Tokyo (-0,89%) a fini dans le rouge pour la deuxième séance de suite, toujours sur des prises de profits après un rallye qui l'a porté à un pic de 33 ans.
En Chine, l'indice CSI 300 recule de 0,91% et le SSE Composite de Shanghai de 0,85%.
CHANGES
Face aux autres grandes devises, le dollar se stabilise près du pic de deux mois inscrit la veille. L'euro est quasiment inchangé à 1,0785.
Le dollar néo-zélandais (-1,38%), lui, souffre des annonces de la RBNZ, la banque centrale de Nouvelle-Zélande, qui a indiqué à la surprise générale en avoir terminé avec la remontée de son taux directeur après l'avoir porté à 5,5%, un plus haut depuis 14 ans.
La livre sterling a légèrement augmenté ses gains, après l'annonce d'une accélération surprise de l'inflation sous-jacente au Royaume-Uni en avril à 6,8%, un plus haut depuis mars 1992, ce qui pourrait inciter la Banque d'Angleterre à relever ses taux le mois prochain.
TAUX
Le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans est en légère hausse dans les échanges en Asie à 3,7073%. Son équivalent allemand gagne plus d'un point de base à 2,479%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est en hausse après l'annonce par l'American Petroleum Institute (API) d'une diminution des réserves de brut et d'essence.
Autre facteur de soutien, la mise en garde du ministre saoudien de l'Energie contre les investisseurs pariant sur une baisse des cours, ce qui est vu comme le signe que l'Opep+ pourrait opter pour une nouvelle restriction de l'offre lors d'une réunion le 4 juin.
Le Brent gagne 1% à 77,61 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,17% à 73,76 dollars.
(édité par Bertrand Boucey et Kate Entringer)