par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues sur une note globalement stable mercredi à l'ouverture au lendemain des gains liés au ralentissement plus marqué que prévu de l'inflation aux Etats-Unis, les annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), prévues dans la soirée, incitant les investisseurs à une certaine prudence.
Les contrats à terme sur indices suggèrent un recul de 0,19% pour le CAC 40 à Paris, de 0,14% pour le Dax à Francfort, de 0,07% pour le FTSE 100 à Londres et de 0,03% pour l'EuroStoxx 50.
Le décélération plus forte que prévu de la hausse des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis, à 7,1% sur un an en novembre, a soulagé mardi les investisseurs après la publication vendredi de chiffres supérieurs aux attentes concernant les prix à la production.
Le marché a en conséquence revu à la hausse la probabilité que la Fed ralentisse le rythme de la remontée de ses taux début 2023, avant de probablement mettre fin au cycle de resserrement monétaire en mars.
Un communiqué de la banque centrale américaine est attendu à 19h00 GMT, suivi d'une conférence de presse une demi-heure plus tard de son président, Jerome Powell, à l'issue de deux jours de réunion de politique monétaire.
Les réunions de la Banque centrale européenne (BCE), de la Banque d'Angleterre (BoE) et de la Banque nationale suisse (BNS), sont quant à elles prévues jeudi.
Pour ces quatre banques centrales, les marchés tablent sur un relèvement limité de 50 points de base de leur taux d'intérêt ce mois-ci après des hausses de 75 points de base.
Dans les statistiques du jour, les chiffres mensuels de l'inflation britannique montrent un ralentissement à 10,7% sur un an après un gain de 11,1% en octobre. Les investisseurs prendront connaissance des données sur la production industrielle dans la zone euro à 10h00 GMT.
LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE:
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini dans le vert mardi alors que la hausse moins importante qu'attendu des prix à la consommation aux Etats-Unis a renforcé l'hypothèse de voir la Fed se montrer moins agressive dans le relèvement des taux d'intérêt qu'elle opère afin de contrer l'inflation.
L'indice Dow Jones a gagné 0,30%, ou 103,60 points, à 34.108,64 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 29,09 points, soit 0,73%, à 4.019,65 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 113,08 points (1,01%) à 11.256,81 points.
Côté valeurs, Moderna a bondi de 19,63% alors des résultats prometteurs d'une étude pour un vaccin expérimental du laboratoire contre le cancer de la peau. Merck, dont le keytruda est associé au vaccin, a gagné 1,78%.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini sur un gain 0,72% à 28.156,21 points et le Topix, plus large, a avancé de 0,6% à 1.977,42 points.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai grappille 0,01% et le CSI 300 gagne 0,23%, dans une séance volatile marquée par des prises de bénéfice.
L'indice MSCI Asie-Pacifique, hors Japon, a pris pour sa part 0,54%.
CHANGES
Aux changes, le dollar fléchit de 0,01% face à un panier de devises de référence et a touché en séance un creux de six mois en réaction aux chiffres de l'inflation américaine. Par rapport à son pic de 20 ans atteint en septembre, le billet vert a perdu plus de 9%.
L'euro est quasiment stable à 1,062 dollar (-0,09%).
TAUX
Le rendement des emprunts américains à dix ans, qui a perdu mardi 11 points de base, reflue encore d'environ trois points à 3,46% dans les échanges en Asie. Celui du deux ans, le plus sensible à l'évolution des taux d'intérêt, abandonne près de cinq points, à 4,18%, après en avoir concédé 17,4 la veille.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans recule d'environ deux points, à 1,88%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont pénalisés par la hausse plus importante que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière. Ils ont augmenté d'environ 7,8 millions de barils contre 3,6 millions prévus par le consensus Reuters, selon des sources qui citent les chiffres de l'American Petroleum Institute.
Le Brent perd 0,12% à 80,58 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,12% à 75,30 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey et Kate Entringer)