par Claude Chendjou
PARIS - Les principales Bourses européennes sont attendues sur de très faibles variations mardi, les marchés cherchant des raisons de prolonger la récente embellie née de la détente dans l'obligataire.
D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait grignoter 0,03% à l'ouverture. Le Dax à Francfort pourrait grappiller 0,08%, tandis que le FTSE 100 à Londres devrait reculer de 0,07%. L'indice EuroStoxx 50 est attendu pratiquement stable (+0,02%).
La publication à 19h00 GMT du compte rendu de la réunion de la Réserve fédérale (Fed) des 31 octobre et 1er novembre pourrait fournir aux investisseurs des éléments sur les débats au sein de la banque centrale américaine alors que le marché parie sur un statu quo pour la réunion de décembre et une première baisse des taux, d'au moins 25 points de base, d'ici mai 2024. Selon le baromètre Fedwatch de CME group, certains traders estiment même que cette baisse pourrait intervenir dès le mois mars.
D'autres indicateurs sur l'activité économique aux Etats-Unis et Europe sont également attendus dans la semaine où la séance sera écourtée à Wall Street en raison de la fête de Thanksgiving, tandis que les promotions liées au "Black Friday" constitueront un test de l'appétit du consommateur.
Côté valeurs individuelles, le fabricant de semi-conducteurs Nvidia (NASDAQ:NVDA) bouclera ce mardi après la clôture à New York la saison des résultats trimestriels des géants américains des nouvelles technologies.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse lundi, portée notamment par Microsoft (NASDAQ:MSFT) après l'annonce de l'arrivée dans le groupe de plusieurs spécialistes de l'intelligence artificielle (AI), au premier rang desquels Sam Altman, tandis que le recul des rendements obligataires a également favorisé les marchés actions.
L'indice Dow Jones a gagné 0,58%, ou 203,76 points, à 35.151,04 points.
Le S&P-500, plus large, a pris 33,36 points, soit 0,74%, à 4.547,38 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 159,05 points (1,13%) à 14.284,53 points, terminant à son plus haut niveau depuis le 31 juillet.
Les bouleversements dans le domaine de l'IA ont animé la séance, Microsoft gagnant 2,05% et établissant un nouveau record en séance après l'annonce de l'arrivée de Sam Altman, ancien directeur d'OpenAI, et de Greg Brockman, cofondateur de la société qui a créé ChatGPT, pour diriger une nouvelle équipe de recherche sur l'IA.
Tout le compartiment technologique a bénéficié de cet élan, notamment Nvidia (+2,27%) et Apple (NASDAQ:AAPL) (+0,92%).
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei, volatil, a fini sur un repli de 0,1% à 33.354,14 points, tandis que le Topix, plus large, a reculé de 0,20% à 2.367,79 points. Les actions japonaises ont gagné environ 28% depuis le début de l'année, signant la meilleure performance en Asie.
L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) progresse de 0,97% à 510,11 points après avoir touché un plus haut depuis le 18 septembre à 511,05. Sur l'ensemble du mois, l'indice avance à ce stade de 7%, se dirigeant vers sa meilleure performance mensuelle depuis janvier.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai a fini quasiment inchangé (-0,01%) et le CSI 300 a progressé de 0,13%.
CHANGES/TAUX
Le dollar se déprécie de 0,20% face à un panier de devises de référence après un repli de 2% la semaine dernière. Le billet vert est à un creux de deux mois, les cambistes restant convaincus que la Fed en a fini avec la remontée de ses taux.
L'euro en profite pour avancer de 0,18%, à 1,0958 dollar, et la livre sterling également de 0,18%, à 1,2526 dollar.
Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se replie de près de trois points de base, à 4,3945%, après avoir perdu la semaine dernière 19 points.
Le rendement du Bund allemand de même échéance abandonne quatre points, à 2,576%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est à la baisse dans un contexte d'inquiétude sur la demande qui prend le pas sur une éventuelle nouvelle réduction de la production des pays de l'Opep+: le Brent reflue de 0,69% à 81,75 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,71% à 77,28 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey et Blandine Hénault)