par Augustin Turpin
(Reuters) - Wall Street est attendue en baisse vendredi et les Bourses européennes progressent à mi-séance, portées par les résultats des groupes français de luxe et spiritueux LVMH (EPA:LVMH) et Remy Cointreau (EPA:RCOP), tandis que les investisseurs digèrent la décision de la BCE de maintenir ses taux directeurs à leurs niveaux actuels.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,13% pour le Dow Jones, 0,14% pour le Standard & Poor's-500 et 0,55% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 prend 2,1% à 7.621,31 vers 11h35 GMT. À Francfort, le Dax 0,15% et à Londres, le FTSE 1,22%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 progresse de 0,97%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,86% et le Stoxx 600 0,91%.
Vers 10h08 GMT, le Stoxx 600 a touché un record de deux ans, en hausse de 0,87% à 482,67 points, au plus haut depuis le 20 janvier 2022.
Porté par une série de publications de résultats trimestriels positifs et l'inflexion légèrement accomodante des commentaires de la BCE sur l'inflation, l'indice européen de référence est en bonne voie pour enregistrer des gains hebdomadaires.
La publication jeudi soir de résultats meilleurs qu'attendu par LVMH a marqué les échanges vendredi, la forte hausse du titre à la Bourse de Paris vendredi matin ayant entraîné le reste du secteur du luxe et des biens personnels et ménagers dans son sillage.
Par ailleurs, Remy Cointreau a fait état vendredi d'un recul moins important que prévu de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, à la faveur d'une amélioration relative aux Etats-Unis.
À 11h40 GMT, LVMH prend 11,2% et Remy Cointreau 14,8%, entraînant dans leur sillage, Richemont (SIX:CFR) (5%), Moncler (BIT:MONC) (6%), Pernod Ricard (EPA:PERP) (6%), Hermes (3,4%) et Kering (EPA:PRTP) (4,7%). Le compartment des biens personnels et ménagers progresse de 4,1% et l'indice des dix plus grandes valeurs européennes du luxe de 5%.
"Les actions sont en hausse par soulagement, parce qu'il y a eu beaucoup de commentaires négatifs (...) faisant référence à un certain ralentissement", a déclaré Russ Mould, analyste chez AJ Bell.
"L'une des principales composantes des actions des produits de luxe est la clientèle ploutocratique, qui sera relativement insensible à ce qui se passe dans l'économie en général."
Les marchés attendent maintenant la publication de l'indice d'inflation PCE, revenus et dépenses des ménages aux États-Unis, à 13h30 GMT, qui devrait apporter plus d'indices sur la trajectoire des taux d'intérêt de la Réserve fédérale et donner le ton aux banques centrales mondiales. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
VALEURS EN EUROPE
JCDecaux (EPA:JCDX) prend environ 6% après avoir fait état jeudi d'une croissance de 9,4% de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre, porté notamment par le dynamisme de la division Digital.
Sartorius progresse de 4,5% après avoir annoncé vendredi s'attendre à une nouvelle hausse de son chiffre d'affaires cette année et fixé de nouveaux objectifs à moyen terme.
TAUX
Les rendements obligataires en zone euro reculent vendredi, l'écart entre les rendements des obligations italiennes et allemandes à 10 ans étant tombé à son plus bas niveau depuis avril 2022, selon les données LSEG.
Le rendement du dix ans allemand a perdu 0,3 point de base (pb) à 2,28%, celui du taux à deux ans a perdu 0,6 pb à 2,61%.
Les marchés obligataires américains reculent également, celui du Treasury à dix ans perdant 1,4 points de base à 4,1181%, et celui à deux ans 0,2 pb à 4,3159%.
CHANGES
Le dollar américain est resté stable par rapport aux principales devises, alors que les investisseurs attendant les chiffres de l'inflation américaine pour se positionner.
Le dollar recule (-0,34%) face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro gagne 0,19% à 1,0867 dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole ralentissent mais devraient clôturer la semaine en hausse, portés par des données économiques positives en provenance des États-Unis et de la Chine et une réduction des stocks de pétrole brut aux États-Unis.
Le Brent prend/abandonne -0,49% à 82,03 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) progressant/perdant -0,79% à 76,75 dollars.
(Rédigé par Augustin Turpin, édité par XXX)