par Augustin Turpin
(Reuters) - Wall Street est attendue en baisse et les Bourses européennes hésitent à mi-séance jeudi, les investisseurs jouant la prudence avant l'annonce des décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne, les derniers chiffres de l'inflation américaine ayant limité les perspectives de baisses des taux de la Réserve fédérale. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,29% pour le Dow Jones, 0,31% pour le Standard & Poor's-500 et 0,24% pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 recule de 0,13% à 8.035,21. vers 10h35 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,57% et à Londres, le FTSE 0,26%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,36%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,56% et le Stoxx 600 0,4%.
La Bourse de New York a fini mercredi en nette baisse après l'annonce d'une inflation plus élevée que prévu en mars, entraînant un bond des rendements obligataires américains, alors que les marchés reviennent sur leurs attentes d'une baisse des taux de la Fed dès le mois de juin.
Par ailleurs, les "minutes" de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed le mois dernier ont témoigné de doutes parmi les responsables de la banque centrale américaine quant à la dynamique de désinflation aux Etats-Unis.
UBS Global Wealth Management prévoit désormais que la Fed commencera à réduire ses taux d'intérêt en septembre, alors qu'elle prévoyait jusqu'à présent des réductions en juin.
Selon l'outil FedWatch du CME, les traders estiment actuellement à 41% la probabilité d'une première baisse des taux d'intérêt en juillet.
L'attention se porte à présent sur les prix à la production américains pour le mois de mars, attendus plus tard dans la journée, ainsi que sur les chiffres du chômage, qui permettront aux marchés d'évaluer la robustesse de la plus grande économie du monde.
L'ouverture de la saison des résultats vendredi aux Etats-Unis animera également les échanges en fin de semaine. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Le département américain de la Justice a accusé mercredi Regeneron Pharmaceuticals d'avoir manipulé le processus de tarification d'Eylea, son médicament très coûteux contre la dégénérescence maculaire.
VALEURS EN EUROPE
Société générale (EPA:SOGN) prend 1,37% après avoir annoncé la signature d'un protocole d'accord avec le groupe BPCE en vue de la cession de sa filiale SGEF (Société Générale Equipment Finance) pour un montant de 1,1 milliard d'euros.
AstraZeneca (LON:AZN) progresse de 1,9%, parmi les meilleures performances du FTSE 100 britannique après que le fabricant de médicaments a déclaré qu'il prévoyait d'augmenter son dividende annuel de 7% pour 2024.
À la baisse, Volvo chute de 3,7% après que Citigroup a abaissé sa recommandation de "acheter" à "neutre".
TAUX
Le rendement du Bund allemand à deux ans a atteint son plus haut niveau depuis fin novembre jeudi, porté par les données plus fortes que prévu de l'inflation américaine et progresse de 2,6 points de base (pb) à 2,984%. Celui à dix ans gagne également 2,6 pb à 2,455%.
Les marchés obligataires américains reculent, le Treasury à dix ans perdant 1 pb à 4,5498%, et le deux ans 0,6 pb à 4,963%.
CHANGES
Le dollar est stable (0,04%) face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro perd 0,12% à 1,0729 dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole reprennent leur souffle et reculent après avoir enregistré une hausse d'un dollar le baril mercredi, portés par la montée des tensions au Proche-Orient entre Israël et l'Iran, troisième producteur de pétrole de l'Opep.
Le Brent abandonne 0,45% à 90,07 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perdant 0,56% à 85,73 dollars.
(Rédigé par Augustin Turpin)