par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue légèrement dans le vert à l'ouverture et les Bourses européennes progressent également timidement à mi-parcours dans une séance volatile alors que les indices sont à des niveaux records et que la journée est marquée par les "trois sorcières", l'arrivée à échéance de plusieurs options et contrats à terme.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,2% pour le Dow Jones, de 0,18% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,11% pour le Nasdaq.
À Paris, vers 12h00 GMT, le CAC 40 avance de 0,58% à 8.208,53 points, se rapprochant de son pic historique de 8.218,07 points, inscrit jeudi. À Francfort, le Dax, qui a lui aussi touché la veille en séance un record à 18.039,05 points, prend 0,42%. A Londres, le FTSE s'octroie 0,22%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 progresse de 0,32%. L'EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,58% au lendemain de son record de 5.031,82 points. Le Stoxx 600, en hausse de 0,32%, est proche de son record atteint la veille à 509,31 points.
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 gagne à ce stade 2,25% et le Stoxx 600 0,95%.
La tendance positive, bien que fragile en raison des "trois sorcières" et de récents indicateurs mitigés, ainsi que des incertitudes sur l'ampleur de la baisse des taux, est une nouvelle fois alimentée par l'espoir d'un assouplissement monétaire avant la fin du premier semestre.
Après la Banque centrale européenne (BCE), la Banque d'Angleterre (BoE) et la Réserve fédérale américaine (Fed) se réunissent la semaine prochaine et les investisseurs espèrent que les banquiers centraux vont fournir des éléments sur l'évolution de la conjoncture et la trajectoire des taux.
En France, l'inflation harmonisée aux normes européennes s'est établie en février à 3,2% sur un an, après une estimation "flash" à 3,1% et une hausse de 3,4% en janvier.
En Grande-Bretagne, les anticipations d'inflation des consommateurs, publiées par la BoE, montrent un ralentissement à 3% cette année contre 3,3% dans l'enquête de novembre.
Pour la séance du jour, le marché prendra connaissance aux Etats-Unis des chiffres mensuels de la production industrielle à 12h15 GMT et du moral des ménages, calculé par l'Université du Michigan à 13h00 GMT.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Adobe plonge de 11,4% en avant-Bourse, l'éditeur de Photoshop ayant annoncé jeudi soir anticiper un chiffre d'affaires pour le trimestre en cours compris entre 5,25 milliards et 5,30 milliards de dollars contre un consensus à 5,31 milliards de dollars.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, pratiquement tous les grands secteurs du Stoxx 600 sont dans le vert, les hausses les plus marquées étant pour les télécoms (+1,48%) et les ressources de base (+0,78%), tandis que le compartiment de l'immobilier (-0,67%) accuse le plus important repli.
Le groupe immobilier allemand Vonovia chute de 6,19% après la publication de sa plus grosse perte annuelle au titre de 2023 en raison de nouvelles dépréciations dans ses actifs.
Swisscom prend 3,65% à la faveur de l'acquisition de Vodafone (LON:VOD) Italia, filiale du groupe britannique Vodafone (+4,19%), qui va fusionner avec Fastweb.
A Paris, le laboratoire pharmaceutique Euroapi s'effondre de 23,55% après la suspension de ses récentes perspectives pour 2024.
CHANGES
Le dollar est stable face à un panier de devises de référence mais s'achemine vers un gain hebdomadaire (+0,6% à ce stade) après trois semaine d'affilée dans le rouge.
L'euro avance de 0,08%, à 1,089 dollar, tandis que la livre sterling se maintient à 1,2749 dollar.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se replie d'environ trois points de base à 4,2786% au lendemain d'une hausse de 9,8 points.
Le rendement du Bund allemand de même échéance est stable, à 2,428% après gain de 6,2 points la veille.
PÉTROLE
Le marché pétrolier, en baisse vendredi, se dirige néanmoins vers un gain de plus de 3% sur l'ensemble de la semaine à la faveur du relèvement des prévisions de demande de brut pour cette année de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et d'une baisse inattendue des stocks de brut américains la semaine dernière.
Vers 12h00 GMT, le Brent recule de 0,54% à 84,96 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,6% à 80,77 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou)