par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir en baisse modérée vendredi en attendant les résultats trimestriels de grandes banques américaines tandis que la tendance en Europe reste soutenue par la perspective que la Réserve fédérale en finisse prochainement avec la remontée de ses taux.
Les "futures" sur indices new-yorkais signalent une ouverture en repli mais il faudra sans doute attendre la publication des résultats trimestriels de JPMorgan (NYSE:JPM), Citigroup (NYSE:C) et Wells Fargo (NYSE:WFC) pour voir se dessiner la tendance.
Pour l'heure, le Dow Jones et le Standard & Poor's-500 sont indiqués en baisse de 0,2% et le Nasdaq de 0,35%.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,25% à 7.499,27 vers 10h40 GMT, après un pic historique à 7.509,34 à la faveur en outre des bons résultats d'Hermès (EPA:HRMS). À Francfort, le Dax prend 0,21% et à Londres, le FTSE s'adjuge 0,34%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 monte de 0,34%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,22% et le Stoxx 600 de 0,37%.
Pour bon nombre d'investisseurs, la Fed ne devrait plus relever ses taux d'intérêt qu'à une seule reprise d'ici la fin d'année, compte tenu d'une amélioration sur le front de l'inflation et du marché du travail.
D'après les anticipations sur les taux, la banque centrale des Etats-Unis devrait augmenter l'objectif de taux des "fed funds" d'un quart de point en mai, puis entamer une baisse à partir de juillet.
Le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, membre non votant au FOMC, a indiqué qu'une nouvelle hausse de 25 points de base pourrait permettre à la banque de mettre fin à son cycle de resserrement tout en assurant que l'inflation revienne progressivement à l'objectif de 2%.
"Le risque que la Fed en fasse trop et provoque un atterrissage brutal dans sa lutte contre l'inflation s'est estompé", a déclaré Holger Schmieding, chef économiste chez Berenberg. "Cela soutient l'humeur générale de 'risk on' sur les marchés. Plus tôt, la décision inattendue de l'Autorité monétaire de Singapour de maintenir inchangée sa politique, à l'image des banques centrales canadienne et australienne, a apporté un coup de boost aux Bourses asiatiques.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Les investisseurs attendent maintenant les résultats de plusieurs grandes banques américaines après les tensions récentes dans le secteur.
"Nous suivrons les discussions sur les dépôts, les critères de crédit et tout ajustement du financement bancaire qui pourrait être planifié", ont déclaré les analystes de NatWest Markets.
Dans les échanges en avant-Bourse, Boeing (NYSE:BA) perdait plus de 4% après avoir annoncé une interruption de livraison de certains 737 MAX à cause d'un souci de qualité chez le fournisseur Spirit.
VALEURS EN EUROPE
Au lendemain du bon accueil réservé aux ventes trimestrielles de LVMH (EPA:LVMH), la publication par le concurrent Hermès d'une augmentation du chiffre d'affaires supérieure aux attentes est saluée par un gain de 0,98% son cours en Bourse.
L'action du sellier a atteint un nouveau pic, à 1.984,60 euros, de même que LVMH (+0,67%) à 894,50.
Alstom (EPA:ALSO) baisse de 3,10% après l'annonce du départ de son directeur financier et un abaissement de conseil de Deutsche Bank (ETR:DBKGn) à "conserver".
Côté fusion et acquisition, Dechra s'envole de 34,94%, le fabricant britannique de produits pharmaceutiques vétérinaires ayant déclaré être en discussions avec le fonds EQT en vue d'une possible offre d'achat à 4,63 milliards de livre (5,23 milliards d'euros).
CHANGES/TAUX
Le dollar se dirige vers sa plus longue série de pertes hebdomadaires en presque trois ans alors que les cambistes s'attendent à une fin imminente du cycle de hausse des taux de la Fed.
Le billet vert cède 0,12% face à un panier de référence et plus de 1% sur la semaine.
L'euro monte très légèrement, à 1,1058 dollar.
Les rendements obligataires de référence sont en léger repli, à 3,4355% pour les Treasuries à dix ans et à 2,362% pour son équivalent allemand.
PÉTROLE
Les cours du pétrole montent vendredi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ayant dit anticiper que la demande mondiale atteigne un niveau record cette année à la faveur de la reprise de la consommation chinoise.
Le Brent gagne 0,38% à 86,42 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,4% à 82,49 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)