par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse lundi à l'ouverture, la tendance positive étant susceptible d'être alimentée par l'espoir d'un ralentissement de la remontée des taux d'intérêt aux Etats-Unis et la réouverture de l'économie chinoise, Pékin ayant décidé de tourner la page de la stratégie "zéro COVID".
D'après les premières indications disponibles, le Dax à Francfort devrait gagner à l'ouverture 0,69%, le FTSE 100 à Londres 0,32% et l'indice EuroStoxx 50 0,75%.
Sur l'ensemble de la première semaine de 2023, le CAC 40 a pris 5,98% et le Stoxx 600 4,6%, les deux indices signant respectivement leur meilleur performance hebdomadaire depuis novembre 2020 et mars 2022.
La bonne tenue des indices a été entre autres soutenue par le rapport sur l'emploi du département américain du Travail qui a montré vendredi un ralentissement un peu plus marqué que prévu de la hausse du salaire horaire moyen, ravivant la perspective d'une modération de la remontée du coût du crédit aux Etats-Unis.
Le marché évalue avec une probabilité de 77% un relèvement des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) limité à un quart de point le 1er février.
La tendance du jour, comme les précédentes, devrait cependant rester prudente, une intervention du président de la Fed, Jerome Powell, étant attendue mardi lors d'une conférence sur l'indépendance des banques centrales. Le reste de la semaine sera en outre marqué par le début de la saison des résultats aux Etats-Unis, les grandes banques américaines ouvrant le bal vendredi, alors que les investisseurs redoutent une année difficile pour les entreprises.
"En dehors du secteur de l'énergie, le bénéfice par action des entreprises du S&P 500 devrait reculer de 5%", écrivent les analystes de Goldman Sachs (NYSE:GS).
Côtés statistiques économiques en Europe, les données sur le taux de chômage en zone euro sont attendues à 10h00 GMT et celles sur la production allemande à 07h00 GMT.
LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE :
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, l'annonce d'un ralentissement de la hausse des salaires en décembre aux Etats-Unis ayant laissé les investisseurs espérer une accalmie sur les taux.
L'indice Dow Jones a gagné 2,13%, ou 700,53 points, à 33.630,61 points.
Le Standard & Poor's 500, plus large, a pris 86,98 points, soit 2,28% à 3.895,08 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 264,05 points (+2,56%) à 10.569,294.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo est fermée ce lundi, la journée étant fériée en raison du Seijin shiki, une cérémonie de passage à l'âge adulte.
Vendredi, l'indice Nikkei a fini sur un gain de 0,59% à 25.973,85 points et le Topix, plus large, a avancé de 0,37% à 1.875,76 points.
En Chine, le SSE Composite de Shanghaï prend lundi 0,63% et le CSI 300 gagne 0,85%, les investisseurs saluant la réouverture du pays.
Nombre de voyageurs ont commencé dimanche à affluer aux frontières terrestres et maritimes de la Chine continentale alors que Pékin a levé les restrictions frontalières en vigueur depuis le début de la crise sanitaire liée à l'épidémie de COVID-19. De nombreux Chinois ont aussi prévu de recommencer à se déplacer à l'étranger, une reprise du tourisme qui intervient dans la foulée du début de "chun yun", la période de 40 jours marquant le Nouvel An lunaire.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, qui a chuté vendredi d'environ 15 points de base à la suite de la publication du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis, recule encore légèrement lundi, à 3,57%.
En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans a fini vendredi à 2,209%, son plus bas niveau depuis le 20 décembre, en réaction aux données sur l'inflation en zone euro.
CHANGES
Aux changes, le dollar perd 0,34% face à un panier de six autres devises, pénalisé par la réouverture des frontières chinoises et la perspective d'une accalmie sur les taux aux Etats-Unis.
L'euro en profite pour monter à 1,0675 dollar (+0,29%).
PÉTROLE
Le recul du dollar bénéficie aux cours pétroliers qui ont cédé environ 8% la semaine dernière dans un contexte de craintes sur la demande.
Le baril de Brent gagne 1,32% à 79,61 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,41% à 74,81 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)